Mon vieux !

James Bond is Back ! Succès oblige, l'agent des services secrets britanniques revient un an jour pour jour après la sortie de James Bond contre Dr No.
On prend les mêmes et on recommence, d'abord le cinéaste Terence Young (L'Étrange Rendez-vous, Cosa Nostra) qui reprend la mise en scène d'espionnage avec sa star, l'acteur Écossais Sean Connery (Pas de printemps pour Marnie, La Ligue des gentlemen extraordinaires) dans le smoking de l'espion 007.
Profitant de l'immense succès de Dr No, les producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli (EON Productions) enchainent directe la production du chapitre deux avec un budget doublé à 2 millions de dollars de l'époque, les nouvelles aventures de l'espion britannique d'Istanbul à Venise via les rails de l'Orient-Express mènent à presque 79 millions de dollars de recette mondiale. Saltzman & Broccoli décidèrent de choisir Bons baisers de Russie (From Russia, With Love), titré Échec à l'Orient-Express à l'époque en France, car le cinquième tome, le plus populaire de la série de romans d’espionnage de l'écrivain britannique Ian Fleming avait suscité l'attention mondiale d'un admirateur, le Président américain John Fitzgerald Kennedy qui plaça le roman dans sa liste des dix livres préférés en 1961.
L'agent 007 avec l'aide d'une splendide transfuge russe, doit s'emparer du Lector, un appareil top secret de cryptage soviétique dans l'ambassade soviétique d'Istanbul. En fait, il s'agit d'un piège du S.P.E.C.T.R.E. (Service pour l'espionnage, le contre-espionnage, le terrorisme, la rétorsion et l'extorsion) pour relancer la guerre froide de l'Est et l'Ouest…
Par ce film, le mythe Bond se met enfin en place, marques fondamentales la séquence pré-générique, le générique avec la chanson titre interprété par la vedette de l'époque, ici From Russia with Love écrite par Lionel Bart et interprétée par Matt Monro, les nombreux gadgets et le message du générique de fin. Sans oublier bien sûr les James Bond Girls, le bureau de M avec Miss Moneypenny et Q contre l'organisation criminelle secrète et internationale fondée par l'énigmatique Ernst Stavro Blofeld, le S.P.E.C.T.R.E. qui vise à dominer le monde tout en recherchant le profit. Ne manque qu'à cette deuxième aventure l'Aston Martin de la saga !
Au casting international, nous retrouvons l'ex-Miss Rome, Daniela Bianchi (Le Tigre aime la chair fraîche, Opération frère cadet), Pedro Armendáriz (L'Ouragan, Diane de Poitiers), Lotte Lenya (L'Opéra de quat'sous, Le Rendez-vous), Robert Shaw (La Bataille des Ardennes, Les Dents de la mer), Bernard Lee (Plus fort que le diable, Scotland Yard contre X), Anthony Dawson (Le crime était presque parfait, Marathon), Eric Pohlmann (Échec au roi, Passeport pour l'oubli), Eunice Gayson (Zarak le valeureux, La Revanche de Frankenstein), Walter Gotell (Les Canons de Navarone, Cuba), Francis De Wolff (L'Île au trésor), Lois Maxwell (Lolita, Vengeance secrète), Desmond Llewelyn (Cléopâtre, Chitty Chitty Bang Bang), Martine Beswick (Dr Jekyll et Sister Hyde, Le Flic de Miami) et l'ex-Miss Israël 1960, Aliza Gur.

Jamais je n'ai vu plus jolie fille, Tania.

Merci mais, je crois que ma bouche est un peu grande.

Non, la taille idéale. Pour moi en tout cas.

Les services de contre-espionnage britanniques et soviétiques se livrent une lutte acharnée pour mettre la main sur des documents secrets. Le S.P.E.C.T.R.E. charge la belle Tatiana Romanova de séduire James Bond, en possession des précieuses informations, et de le livrer à des complices qui se chargeront de le faire périr. Tandis que les Britanniques s'assurent l'aide des Turcs, les Soviétiques s'acoquinent avec les Bulgares. L'agent 007 fuit ses assaillants au cours d'une course échevelée en train, en hélicoptère et en voiture. Mais ses agresseurs ne veulent pas lâcher prise, même si leur nombre tend singulièrement à diminuer…

Mains dans les poches, restez comme cela !

Du vin rouge avec le poisson, j'aurais dû me méfier d'une pareille hérésie !

Vous vous y connaissez en vin sans doute, mais c'est vous qui êtes à genoux.

Il fallait au moins une Miss pour succéder au sex-symbol Ursula Andress, la James Bond Girl de 63 c'est la belle italienne de 21 ans, Daniela Bianchi, première dauphine de Miss Univers en 1960. Elle est cependant accompagnée par la première James Bond Girls de l'histoire, l'actrice Eunice Gayson, Miss Trench, la seule Girls qui reprend son rôle dans la saga. En parlant de record, l'acteur Walter Gotell, qui interprète Morzeny dans le film, deviendra par la suite le célèbre général Anatol Gogol dans six autres films de la franchise (de L'Espion qui m'aimait à Tuer n'est pas jouer). En ce qui concerne un autre personnage de James Bond contre Dr No, le Major Boothroyd de la division recherche et développement du MI6 incarné initialement par l'acteur Peter Burton et remplacé ici par Desmond Llewelyn, qui devient le Quartermaster (intendant militaire) surnommé ensuite Q. Llewelyn allait jouer ce personnage jusqu'au dix-neuvième opus de la saga, Le Monde ne suffit pas, à l'exception de Vivre et laisser mourrir, où Q n'apparaît pas. Bons Baisers de Russie ajoute également le mystérieux personnage de Blofeld, le grand manitou mégalomane du S.P.E.C.T.R.E. crédité au générique par un point d'interrogation. C'est au final un autre acteur de Dr No, Anthony Dawson qui prête son physique au personnage amateur de chats angora et c'est Eric Pohlmann qui prête sa voix originale à ce numéro un. Il en sera de même pour le quatrième épisode, Opération Tonnerre !

Elle avait du piquant.

Maintenant que j'en ai fini un peu avec l'historique Bondien, l'acte deux de Bond s'ouvre sur l'île du S.P.E.C.T.R.E. avec la mort du faux Bond dans le pré-générique inventé par le réalisateur Terence Young et le monteur Peter Hunt (déjà responsable du montage sur le précédent film), futur metteur en scène d'Au service secret de Sa Majesté. Même si personnellement j'ai toujours eu du mal à trouver l'intrigue du film captivante notamment dans sa première partie qui manque un peu de rythme, le seul point positif du scénario c'est le développement qu'elle amène au S.P.E.C.T.R.E., qui permet notamment de donner un peu plus d'envergure aux différents Bad Guys de la période Connery. La romance d'espionnage sur fond de Guerre Froide avec la jeune Tania mène dans la seconde partie notre 007 vers un mano a mano brutale de deux minutes contre le tueur silencieux Donald Red Grant dans l'Orient-Express, suivie des scènes cultes de l’hélicoptère et la course-poursuite en hors-bord pour finir avec quelques kick d'une lame cachée dans une chaussure !

Not Quite The End
James Bond
Will Return In The Next Ian Fleming Thriller..
“GOLDFINGER”