Y a du soleil et des nazis, darladirladada...

Les îles grecques, 1944. Dans un camp de prisonniers allemand, des hommes travaillent sous la direction du professeur Blake (David Niven), un archéologue prisonnier, afin d’exhumer des pièces archéologiques importantes. Censées être envoyées en Allemagne, les plus belles sont en fait revendues au marché noir par le commandant Hecht (Roger Moore), chef du camp. Avec l’aide de Zeno (Telly Savalas), un des chefs de la résistance grecque dans les îles, les prisonniers vont chercher à maîtriser le camp, et à rejoindre un monastère dont les trésors sont inestimables. Mais le monastère cache peut-être plus qu’un simple trésor…


Film oublié au casting qui vaut pourtant largement le détour, Bons baisers d’Athènes brille plus par sa mise en scène et ses acteurs que par la qualité de son écriture, parfois assez approximative. Le découpage des scènes lui-même est souvent discutable, et on passe d’une scène à l’autre parfois sans rapport aucun, ce qui donne un aspect extrêmement décousu au film.
En outre, il sera difficile de passer sur quelques grosses facilités, telles que la manière de déjouer la surveillance des sentinelles allemandes, dont on se demande bien à quoi elles servent, puisque visiblement elles ne sont pas là pour surveiller, ou le rapide revirement du commandant Hecht, qui épouse un peu trop facilement la cause de la résistance grecque (en même temps, c'est vrai qu'on ne pouvait pas décemment laisser Roger Moore dans le camp des méchants)…
En revanche, là où le film se révèle excellent, c’est dans l’action, bénéficiant d’un rythme très soutenu qui pallie au manque d’empathie du spectateur vis-à-vis des personnages, et de scènes impressionnantes, à l’image d’une scène de poursuite en moto dans les ruelles du village où se déroule l’action, superbement filmée, malgré une vraisemblance minime. De fait, c’est dans la mise en scène qu’on trouvera le principal intérêt du film, Cosmatos maniant sa caméra de manière très fluide, ce qui est fort appréciable du point de vue du spectateur. D’autant que pour renforcer le charme de ce film malheureusement oublié, le paysage grec, soutenu par la musique typique de Lalo Schifrin, est de la partie...
On retiendra finalement de Bons baisers d’Athènes l’image d’un film d'aventures mineur au classicisme parfois naïf et souvent daté, mais sympathique comme tout, et qu'on pourra apprécier à condition de ne pas être trop regardant sur les détails.

Tonto
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le 4 sept. 2016

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Tonto

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