Boogie Nights par Linsolent
Présence de légers spoilers.
Mr Anderson est un bon élève, il a vu tous les films de Scorsese, des centaines de fois. Il sait qu'un film doit commencer par un plan séquence décrivant tous les personnages, comme Balzac le fait avec ses romans ( en beaucoup plus chiant évidemment).
Mais ce n'est pas tout il sait également qu'un bon film doit avoir une BO qui claque, et donc ne se gêne pas pour ne laisser aucun blanc dans son film. Voilà comment on se retrouve à regarder MCM sans même s'en rendre compte. Un MCM version seventies bien sûr!
De plus, ayant grandi à cette époque, on sent toute la passion qu'a mis Mr Anderson pour recréer les chères années de son enfance. Tout y est, les costumes, les voitures, les lunettes de soleil, les magnifiques caleçon de bain, les décorations intérieures kitschissimes... PTA s'est fait plaisir! C'est qu'il a du talent le petit Anderson, il arrive presque à tirer des émotions de Mark Walhberg et à sortir Burt Reynolds de sa retraite anticipée. Décidément il a tout d'un grand!
Mr Scorsese devant noté sa copie, PTA a donc été obligé d'y inclure sa part de drame. Et c'est subtilement qu'il nous montre comment la drogue est dangereuse pour la santé et que la pornographie n'est pas le genre d'expérience professionnelle à inscrire dans un CV.
Le drame est vite oublié par ce petit farceur d'Anderson qui préfère finir son film sur une belle image, sur ce que tout le monde attendait de voir depuis le début, l'objet de tous nos émois, le truc qui nous maintenait aux aguets pendant les scènes de cul, ce que la bienséance nous empêchait de réclamer...
Merci Anderson d'avoir récompensé notre patience!