Aborder intelligemment le phénomène porno dans les années 1970, personnellement, ça m’intéressait pas mal…
Parce oui, ça ne pouvait qu’être intelligent, puisque c’était Paul Thomas Anderson qui était aux commandes (et d’après la bonne société, il parait que c’est un réalisateur intelligent).
Alors certes, je ne dis pas, il y a un ton dans ce « Boogie Nights » qui parvient à saisir quelque chose, aussi bien dans l’innocence, la jouissance mais aussi la vacuité de cette forme de « libération » des mœurs…
Mais bon, pour moi le film souffre malgré tout de deux énormes faiblesses. La première, c’est Mark Wahlberg qui, comme toujours, me surprend par son manque hallucinant de charisme et de relief.
Enfin l’autre gros souci c’est le manque de réflexion que le fameux Anderson a investi dans son sujet.
Visiblement, aborder le monde du porno lui suffisait comme audace puisque mis à part son cheminement global, le film ne dit rien. Du coup il comble. Et il comble avec quoi ? (Qui a dit « avec sa bite ? » - Non mais !)
Il comble avec du graveleux de bas-étage. Et franchement, une fois ça peut être drôle. Beaucoup c’est lassant.
Tout le temps c’est juste méga lourd.
Le seul plan de fin résume à lui seul la démarche qui semblait guider de l’ami Paul...
(Puisque le film se retrouve réduit à montrer la grosse bite du héros en guise de conclusion. Chapeau l'artiste.)
Finalement, plus qu’un vrai regard sur ce monde, « Boogie Nights » ne propose en fait qu’un œil racoleur et voyeur…
Pas conquis…