Une performence hallucinante de Sverrir Gudnason en Borg

Le film nous plonge en 1980, pendant la rivalité de Borg et McEnroe, c'est peut être ça le point faible du film, avoir centré son film sur une seule période, alors que l'on aurait aimé voir jusqu'en 1981. Mais bon c'est un choix de réalisateur.


On se dit, que ici à la différence de "Battle of the sexe" le film va avoir du mal à avoir un propos. Le propos ici est juste une confrontation entre d'un côté Borg froid, mais aimé du public, et McEnroe, sanguin, que le public n'apprécie pas. Le film complète son histoire principal, avec de multiples flashback surtout sur la jeunesse de Borg. Et pour le coup, les flashbacks sont assez intéressant, nous montrer que Borg était colérique.
Mais, ce qui permet que l'on s’intéresse à ça, c'est cette réalisation, avec sa musique très épuré et prenante, le réalisateur arrive à nous rendre prenant un Borg jeune qui tape sur la porte de son garage. Mais, la réalisation est classique, il faut pas non plus s'emballer, mais elle est prenante, parce que le découpage du film, qui varie les scènes arrivent à le rendre intéressant. Le rtyhme est lent, mais ça donne un côté happant au film.


Alors, si le titre place Borg avant McEnroe ce n'est pas un hasard, car le film se concentre davantage sur le suédois. Et il a eu raison, car Sverrir Gudnason, nous livre une performance hallucinante en Borg, il rend le personnage plus réel que le vrai, ça c'est juste incroyable y a pas de mots, j'étais fixé sur lui pendant tout le film, quel magnétisme, le rôle d'une vie.Même dans les moments calmes, il arrive à transmettre une sorte de tristesse, et parfois une gentillesse, qui s'oppose bien à sa froideur pendant les matchs. A côté de ça, Shia LaBeouf fait pale figure, on n'a vraiment du mal à voir McEnroe, on voit juste juste l'acteur, hormis sur la bataille finale.


Il convient ensuite d'évoquer la partie purement tennis, le réalisateur arrive à multiplier les angles de vues, pour qu'on n'est pas l'impression de regarder un match à la télé, et qu'il arrive à nous raconter quelque chose. Pour ce qui est du match final entre les 2 acteurs,il dure 20 minutes, il est merveilleusement retranscris, et riche en intensité et en suspens, ont sent bien que des doubleurs se sont imprégnés de Borg et de McEnroe.


Au final, un bon film, à la réalisation classique, avec un superbe final et une extraordinaire performance de Sverrir Gudnason.

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le 3 avr. 2020

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Zhurricane

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