C'est cette phrase de Lestinguois en désignant Boudu qui résume le mieux le film.
Boudu est un animal. Renoir le film comme tel. Un animal venu d'un monde différent qui pénétre dans un monde bourgois emplie de vanité. Car tout marche en double dans ce film. Quand une action arrive, elle est aussitot répété. Comme un effet Boomerang que Boudu ferait en renvoyant l'hypocrisie de ceux qui veulent le "dresser".
L'opposition est parfaite : mise ne scène sous l'influence du théatre pour le milieu des Lestinguois, mise en scène indépendante pour la rue de Boudu.
Mais la où c'est remarquable, c'est dans le travail du son. La meme mélodie parcours le film. Tantot chanté, joué (sur une flute ou un piano) chez les Lestinguois. Le chant, la musique c'est leur univers. Tantot groméler, envahit par les klaxons, les voitures. Le bruit c'est le milieu de Boudu. Et c'est ce bruit qui va venir perturber la "douce" musique, et non la musique qui fera taire le vacarme.
La critique social est puissante.