Boulevard Du Crépuscule est un chef d’œuvre. Un grand film pour tous les amoureux du cinéma et un classique du film noir. Le destin pathétique d’une star déchue du cinéma muet, Norma Desmond, obsédée par un impossible come-back. Un hommage d’une cruauté funèbre à Hollywood. Cette mise en abyme vertigineuse doit beaucoup aux compositions schizophréniques de Gloria Swanson et Erich Von Stroheim. Le film remportera 3 Oscars en 1951 avec l’Oscar de la Meilleure direction artistique, noir et blanc, l’Oscar de la Meilleure musique pour Franz Waxman et l’Oscar du Meilleur scénario vraiment mérités.
Norma Desmond, grande actrice du muet, vit recluse dans sa luxueuse villa de Beverly Hills, en compagnie de son majordome Max, lui-même ex-cinéaste au rancart. Joe Gillis, un scénariste sans le sou, pénètre par hasard dans la propriété et Norma lui propose de travailler sur le film qui marquera son retour à l'écran. Entre fascination et effroi, Joe s'installe dans le monde factice de Norma et devient son amant. Mais quand celle-ci perd définitivement pied, il cherche à rompre.
Tableau impitoyable de l’industrie du cinéma hollywoodien. Décrivant l’angoisse funèbre d’une actrice vieillissante, le cinéaste signe un grand film, oscillant entre tragique et grotesque. Dans une veine plus sombre que les légendaires comédies qui suivront (que je n’ai pas vues). Sunset Boulevard, extraordinaire mise en abyme de la mythologie hollywoodienne, est à la fois un hommage au cinéma et une satire féroce de ses illusions. Seule une petite lenteur de l’ensemble m’a quelque peu dérangé.
La bande son est une merveille parfaitement utilisée pour appuyer l’ambiance crépusculaire et sombre.
Le réalisateur Billy Wilder signe ici son 9ème long métrage avec grande réussite tout autant dans le pan technique, réalisation et mise en scène sublime, flash-back maîtrisé, que dans son choix du casting ou encore de la narration de la voix off judicieusement maîtrisé ou encore le jeu du quatrième mur. Casting magnifique composé des principaux William Holden, Erich Von Stroheim et Gloria Swanson qui surjoue exprès car c’est le rôle qui veut ça, tous trois excellents dans des compositions schizophréniques. Notons aussi la belle Nancy Olson, et les apparitions exquises entre autres, dans leurs propres rôles de Cecil B. DeMille et de Buster Keaton en vieil acteur fantomatique.
Chef d’œuvre du film noir et un classique à découvrir.
Ma note : 9/10 !