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Pépite culte, gore et totalement dégénérée de Peter Jackson, le génial Braindead (1992), depuis longtemps difficilement visible – une VHS importée et un enregistrement de sa diffusion Canal+ en VF seulement – est disponible chez nos amis d’Outbuster. L’occasion de voir ou de revoir ce délire inqualifiable étrangement méconnu du grand public et de se rappeler qu’avant de passer une quinzaine d’années de sa vie en compagnie de petits bonshommes aux gros pieds ou de grands bonhommes aux oreilles pointues, le cinéaste néo-zélandais avait vraiment un grain.
Avant toute chose, je me dois de faire un avertissement aux puristes de la VO, conchiant même l’idée qu’on puisse regarder un film pour des raisons intimes, ou autres, en VF : cet article sera consacré à la version française de Braindead. Le montage n’en diffère en rien, mais je dois bien avouer que mon plaisir de spectateur et l’expérience personnelle que j’en ai sont indissociables des doublages délirants semblant sortis tous droits de l’imaginaire des Nuls ou autres humoristes Canal +. Rien de moins étonnant puisque la seule diffusion française de Braindead fut un passage sur la chaîne câblée. En résultent tout un tas de répliques vénérables en français – celle citée en titre mais tellement d’autres du style « C’est sur ma mère que tu pisses ! » – mais surtout un réservoir de voix inoubliables et ne respectant strictement rien. Le personnage féminin Paquita se retrouve affublée d’une désopilante voix suraiguë et tous les autres personnages ne sont pas mieux lotis. Ce doublage a le mérite de participer au délire ambiant du long-métrage et à son côté démesurément régressif. Braindead est avant toute chose une confiserie, très sanglante, à déguster avec des amis et de la bière, et la version française a pour cela un double avantage. Celui d’abord de ne pas avoir à lire des sous-titres tout en étant ivre – ce qui est franchement difficile – et celui ensuite de pouvoir rire toujours plus.
Essayons malgré tout de parler au moins un peu sérieusement de ce chef-d’œuvre qui botte le cul. Cette fameuse réplique « Au nom du Seigneur, je vous botte le cul » est prononcée par un personnage fabuleux : le prêtre ninja. Rien que ça vous pose un univers. Mais ce n’est pas tout. Dans Braindead il y a bien un prêtre ninja mais ce prêtre ninja finira zombie, et il ne sera pas le seul. Puisqu’on trouve aussi une infirmière zombie avec qui il aura le malheur de coucher (oui, oui, il y a bien la première scène de sexe zombie de l’histoire du cinéma – n’essayez pas de la trouver sur Pornhub elle n’y est pas, allez directement sur Outbuster) d’un bébé zombie à envoyer au mixeur, de Lionel le looser transformé en exterminateur de morts-vivants à la tondeuse à gazon, et de tant et tant d’autres originalités qu’on évitera de vous divulguer. Autant vous le dire, il est très délicat de parler de Braindead sans gâcher au lecteur le plaisir infini de spectateur qu’on éprouve devant tant d’inventivités. Au-delà du délire prépubère et gore à l’œuvre, il est rare d’éprouver devant un film autant d’excitation en le voyant se renouveler à chaque instant dans sa folle imagerie.
Pour lire la suite:
http://faispasgenre.com/2018/02/braindead-critique/
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Créée
le 22 avr. 2018
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