Breakfast Club par cityhunternicky

Modèle de teenage movie, The Breakfast Club nous raconte la journée de colle de 5 adolescents que tout sépare.

Film culte d’un nombre incalculable de jeune de l’époque, j’ai craint que le temps ne fasse son effet destructeur et que tout le film ne ressemble à du déjà-vu pour moi. Et je vous rassure, si le film est bourré de clichés, ça n’est pas pour autant qu’il a perdu de sa superbe. En se détachant de l’humour potache, il développe un monde de traumatisme, de stigmatisation et de singularités qui ne changent pas quel que soit l’époque ou le pays (dans son ensemble).

Il est vrai que c’est surtout grâce aux acteurs que l’ensemble tient aussi bien la distance. En plus de la crédibilité et de la justesse, ils incarnent un scénario calculé pour n’importe qui. La fluidité des scènes et développements accroche facilement et donne une histoire qui fera envie au spectateur même si ce n’est pas sur tous les points. L’humour simple, l’action mesurée et la musique complètent un ensemble déjà bien réussi (même si cette dernière ne m’a pas plus marquée que ça).

Sans être larmoyant, le film reste quand même très peu entraînant tout au long, excepté quelques passages de rebellions. Le caractère constant des clichés limite également un grand attachement aux personnages. Si ce film a réussi à créer et développer ces clichés, le temps et les milliers d’autres longs métrages ont détruit ce côté novateur pour laisser juste un bilan de l’expérience du lycéen américain. La romance et la complicité sont également développées très tardivement.

Breakfast Club nous montre sa vision à la fois improbable et exhaustive de ce qu’était (est) la jeunesse américaine, sans blagues vaseuses.