J'étais de mauvaise humeur le jour où j'ai vu Brice de Nice et ça n'a pas aidé à me mettre dans de bonnes dispositions pour ne pas haïr son potache. Ça n'en fut pas moins une surprise que j'arrive à quasiment apprécier Brice 3.
Il y a quelque chose de plus composé dans ce deuxième opus. L'idée, ça se sent, n'était pas de copier-coller le film original, mais bien d'offrir une continuation et une évolution au personnage le plus débile de Dujardin (voire du cinéma français). Ça ne vole pas haut, mais cette fois on comprend pourquoi. De plus, c'est assez rarement du pipi-caca (dans la mesure où le but est de faire de l'humour nul), le duo réalisateur-acteur se concentrant bienheureusement sur le comportement de Brice et profitant qu'il soit une fontaine à punchlines pour molletonner l'ambiance.
Le secret de Brice 3 est inattendu : c'est le fan service rendu possible par l'existence du premier film. Car c'est bien à ça que James Huth se livre lorsqu'il fait son choix entre les gags à refaire, à changer ou à proscrire, ou bien Dujardin quand il se donne à fond pour juste faire plaisir. L'œuvre arrive alors à devenir son propre pastiche, et ce n'est pas donné à tous les films de s'autocasser.
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