Bronson, t'es qu'un clown !
"je m'appelle Charles Bronson, et toute ma vie j'ai voulu être célèbre".
Fabriqué par une société déprimée, qui punit plus qu'elle n'éduque, Bronson voulait comme tout un chacun avoir son heure de gloire.
Se mettant en scène constamment, il s'enferme dans une spirale psychotique.
La réalisation met en évidence ce trouble psychique profond en alternant les séquences où, lucide, il se confie à la camera, à des scènes sur les planches d'un théâtre face à son public ; un public imaginaire qui trotte au fond de sa petite tête, alimentant son microcosme intérieur narcissique et son appétit de célébrité.
Entre ces scènes intimistes qui donnent de la profondeur au personnage, le film ne fait pas mentir le synopsis avec de la violence gratuite et du drame.
Tom Hardy est assez juste dans le rôle, la bande son relativement diversifiée alterne l'électro et le classique, pourtant le métrage a du mal à vraiment alpaguer son spectateur, à le choper par le col, le secouer dans tous les sens comme les images qui sont montrées.
Le récit est redondant jusqu'à l'épilogue qui se clot brutalement avec quelques lignes de texte.
Sans être mauvais, on imaginerait d'ailleurs difficilement comment traiter l'histoire différemment, - Bronson - est une production divertissante mais dispensable, qui manque de portée ou simplement d'intérêt propre.