Beauf City

J’aime bien Olivier Marchal en soit. L’atmosphère qu’il dégage lors de ses films est presque unique dans le cinéma français. Mais il y’a une limite a tout. Et cette limite c’est Bronx.

Bronx qu’est que c’est ? Prenez une histoire de flics corrompus, ajoutez des méchants gangs rivaux et assaisonnez cela avec le soleil de Marseille. Ça donne envie en effet. Mais le grand problème c’est que le film a 20 ans de retard. Plus personne ne considère les Corses comme les archétypes vilains (je n’ai rien contre eux, s’il y’a un Corse qui lit ça, ne me tue pas stp), plus personne ne s’habille avec des vestes en cuire en été à Marseille, appelle ses amis par son nom de famille, fume h24 avec ses lunettes Aviator achetés au vieux port etc. etc. Ce film devient rempli de cliché que l’on pourrait faire un jeu d’alcool à chaque fois qu’il y’en a un qui apparait.

Je peux comprendre l’univers cruel et sans pitié de Monsieur Marchal, mais il ne faut pas exagérer: et vas-y que je te mets du viol, du sexe sauvage, de l’adultère, du sang fait en CGI… et en soit ça peut donner un bon résultat mais faut pas en faire trop. Sinon ça en devient lassant et juste beauf.

Et les personnages aussi je n’en parle pas. Le protagoniste est aussi vide que les Champs Elysées durant le confinement. Le reste sortent toutes des répliques dues à un comic de Frank Miller. Sauf qu’il n’y a pas le même effet.

Le pire c’est qu’il y’avait du potentiel. Il y’a David Belle. David Belle putain. Et vous le faites sauter dans une cour minable alors qu’il pourrait faire beaucoup plus. Et Kaaris est présent aussi(?). Ça fait plaisir qu’il soit la mais il ne fait pas peur. On aurait pu s’attendre à un personnage comme Bosh dans la série Validée (que je recommande) mais non.
Bref ce film pourrait avoir plein de potentiel mais il a beaucoup d’années de retard. Et c’est vraiment dommage.