Avec un pitch de départ relativement bancal, Rodrigo Cortès s'en sort avec brio. Quatre planches, un acteur, un briquet et un téléphone. C'est tout ce que vous verrez le long de ces 1h30 de huit-clos suffocant.
Le scénario est acerbe. On y critique par petites touches les numéros d'urgences, les institutions, les ambassades. Une scène est extrêmement représentative du pathétique qui se dégage de certaines réflexions. En effet /SPOILER=ON/ le chef du personnel qui appel notre héros sur le point de décédé pour lui réciter son licenciement et comment l'entreprise ne paiera pas l'assurance à sa famille en est un bel exemple. /SPOILER=OFF/
La fin, quand à elle, est le sommet de la tension accumulée au court du récit ainsi que du pathétisme de la situation. /SPOILER=ON/ Le seul personnage externe à notre héros, seul à être décrit avec humanité, révèle son dernier mensonge, fatal. /SPOILER=OFF/
Nous sommes donc en présence d'un exercice de style réussit, avec un Ryan Reynolds à l'interprétation terriblement humaine. Une réussite à voir.