Beaucoup de choses me viennent à l'esprit en cette fin de séance de cinéma. Les réalisateurs coréens sont-ils l’équivalent asiatique de nos réalisateurs scandinaves, tristes et déprimés ?
Jun Jong-Seo avait-elle les seins plus gros à la fin qu'au début du film ? Negan aurait-il tapé trop fort sur la tête du pauvre Glenn ? Où peut-on trouver un restaurant coréen à Dijon ?
La réalisation est correcte, les acteurs sont bons, la photo est belle, mais bon, ça n'a rien de transcendant. Alors pourquoi Cthulie-la-Mignonne, avec qui j'ai vu le film, n'arrête-t-elle pas de se poser, et de me poser des questions à son sujet ?
C'est vrai que Burning laisse un arrière-goût étrange. Peut-être à cause de toutes ces fausses pistes. Ces sujets mal, peu ou pas traités, ce montage un peu étrange, bizarre, qui laisse entrevoir une autre histoire que celle qui nous est montré à l'écran.
Et c'est quoi cette histoire de puits ? Pourquoi le protagoniste brûle-t-il une serre dans son enfance ? Pourquoi écrit-il son roman dans la chambre de Hae-Mi ? C'est vrai, pourquoi ??? Ce n'est pas logique... sauf si... ce n'est pas la chambre de Hae-Mi, mais la sienne !!!
C'était donc ça, la vérité était donc bien ailleurs.
Malgré tout, Lee Chang-Dong n'est pas encore David Lynch, cette révélation ne rend en rien son film meilleur. Le montage reste toujours bordélique. De nombreux sujets qu'il voulait apparemment développer ne le sont toujours pas, et font barrage, volontairement ou non, à la compréhension du scénario.Toutefois, le film nous donne matière à réflexion et nous laisse entrevoir, peut-être, un futur Maestro du septième art.