Burning : l'illusion, réel et irréel : (contient des spoils)

Burning : le puzzle de l'illusion

Où tout l'ensemble du film se retrouve au travers l'explication de la jeune femme (Haemi) avec sa démonstration de pantomime (avec une mandarine invisible) devant Jongsoo: elle lui explique qu'il ne s'agit pas d'imaginer la présence de la mandarine mais d'oublier qu'elle n'existe pas. Alors se pose le problème de la distinction entre visible et invisible, entre réel et imaginaire dont fait preuve l'ensemble du film. L'histoire dévoile des éléments mystérieux avec une touche d'étrangeté où nous sommes jamais sûr si cela est vrai ou pas. Restant du point de vue de jongsoo nous suivons pas à pas l'évolution des personnages dans ce que nous pensons, voulons mais dont nous retombons car nous nous sommes trompé ou presque. Mais bien souvent les questions planent, restent, et permettent de tisser un lien entre les différents éléments scenaristique.

Même si nous souhaitons davantage suivre l'histoire en essayant de "comprendre ce qui se passe" nous nous retrouvons à la fin sur une multitude de questions, où nous ne savons quoi faire car nous sommes sans réponses. Mais le sommes nous vraiment ?
En réalité , le trio possède chacun sa propre signification du "burning", chacun y consacre un temps à exploiter son feu antérieur et spirituel.
Haemi revient d'Afrique avec le soleil. La lumière guide et la danse jaillie. Ben est un plausible meurtrier ? Peut être bien car il s'ennuit, il se vante de ne jamais pleurer, et il trouve que Haemi l'amuse , il est riche possède beaucoup de chose et de savoir. Son ennuie règne et son amusement se retrouve à brûler des serres. "Je ferai n'importe quoi pour m'amuser"
Un malaise s'installe durant tout le film entre Jongsoo et Ben.
Jongsoo travail, observe beaucoup et cherche. Cherche des preuves, se doute que Ben a tuer Haemi. Mais durant tout le film il ne place jamais son mot, se laisse aller par la venu de Ben et les jeux de Haemi.
Une différence sociale prône entre jongsoo et Ben. Cette différence s'oscille sur des champs contre-champs entre les protagonistes. Des plans où le silence parle à la place des mots et où visuellement le spectateur constate l'etrangeté de la différence. Suivant Jongsoo tout le long car il semble être bien évidemment le personnage principal de l'oeuvre, nous le voyons apprendre et chercher de ce qu'il ne connait pas et découvre.

L'idée du film n'est pas forcément de trouver des réponses a nos question, mais de constater le "doute" et d'interroger la nature du regard du personnage principal.

Trio de burning : disparaitre, enquêter ou simplement s'amuser, il y aurait pour l'un une envie de s'élever voir plutôt de comprendre tout en avançant dans l'inconnu, de l'autre pour Ben, un culte du mystère et surtout une complaisance dans le superficialité.

La différences entre deux classes sociales : le degré d'insupportabilité planant qu'il peut y avoir entre deux mondes.
On ne sait pas, on suit on avance, mais on recule pour défaire les noeuds de ce qui n'allait pas, mais aussi de se laisser bercer par les thématiques qui nous sont proposés.
Ben pénètre dans le monde de jongsoo, quand il arrive chez jongsoo, la Porsche de Ben casse le paysage.
Film sur la Corée , dualité :
Entre la Corée entre les deux hommes...
La colère de la jeune Corée brûlante qui s'est fait imposer par une Corée nord propagande presente.

L'homme que nous voyons au tribunal que suit jongsoo, n'est autre que son père qui poursuit ses peines d'emprisonnement.

Après cette fin, plan séquence, froide, brutale et soudaine par jongsoo, il repart nu, laver de tout, jongsoo met le feu, comme un homme neuf, il est désormais temps pour lui d'écrire son histoire.
(Car tout le long du film le personnage de jongsoo ne s'attarde pas sur l'écriture de son roman, Ben vint souvent à lui demander où ce qu'il en est de l'avancé, du thème choisit, mais jongsoo ne sait pas il ne s'en préoccupe pas).

Swannarth
9
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le 26 juil. 2020

Critique lue 377 fois

Swannarth

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