Butterfly Murders
6.5
Butterfly Murders

Film de Tsui Hark (1979)

Alors que le cinéma de Hong-Kong peine à trouver de nouvelles inspirations en cette fin de décénnie des années 1970, une nouvelle vague de jeunes metteurs en scène va faire irruption, dont Tsui Hark, qui seront à l'origine d'un renouveau, puissant leurs influences tant dans les racines hong-kongaises voire asiatiques, que dans le cinéma occidental.


Si Tsui Hark prendra son vrai envol dans les années 1980, cette première tentative, après avoir étudié le cinéma au États-Unis puis travaillé pour la télévision à Hong-Kong, se révèle plutôt intéressante, s'attaquant déjà au Wu Xia Pian avec un soupçon d'horreur et de fantastique. Butterfly Murders, parfois considéré comme le chef de file de la Nouvelle Vague, nous emmène dans la Chine ancienne pour y suivre une guerre des clans dont certains acteurs sont de mystérieux et sanguinaires papillons tueurs.


Bon, c'est tout de même confus et à des années lumières de ce qu'il sera capable de réaliser par la suite, il mélange ici le traditionnel chinois, avec l'horreur et un peu de thriller, et dont les papillons du titre passent finalement au second plan. On ressent chez Tsui Hark tout un mélange d'influence qu'il ne maîtrise pas encore, et c'est dans l'ambiance ainsi que les personnages qu'il va trouver son salut, que ce soit le mystérieux guerrier à l'armure invulnérable ou encore l'héroïne, et s'ils ne brillent pas par leurs descriptions psychologiques, ils sont tout de même intéressants à suivre, chacun ayant une force particulière.


Alors, tout n'est pas forcément bien compréhensible mais bizarrement on s'en fout un peu, une fois le minimum acquis, ce n'est pas ça qui compte ici mais la façon dont on prend notre pied, que ce soit grâce aux protagonistes mais aussi aux combats, tous bien foutus, notamment dans la seconde partie (là où la première mettait bien en place l'ambiance sombre). Il n'est pas non plus avare en hémoglobine et démontre un minium de savoir-faire derrière la caméra, compensant une écriture confuse.


Tsui Hark démontre un certain savoir-faire et quelques bonnes idées pour compenser une écriture maladroite et confuse, et on arrive à prendre notre pied devant cette version sanglante, hongkongaise et horrifique des Oiseaux d'Hitchcock.

Docteur_Jivago

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