Il manque clairement un souffle, une envergure au film pour transcender son scénario au demeurant prometteur. A l'exception de quelques courtes étincelles, Neil Jordan filme son histoire avec une platitude qui révèle soit un manque d'ambitions soit un manque d'envie, allez savoir.
Le scénario, lui, prend des risques en bousculant la narration et en s'écartant du mythe classique des vampires. En contrepartie il sait aussi se montrer confus et décevant, voire prévisible. A trop forcer le trait sur le passé de ses personnages, il dévoie aussi l'attachement que l'on pourrait éprouver pour eux et la crédibilité de l'univers. Là où il y avait pourtant tant de choses à exploiter à propos de ce duo mère/fille complètement atypique.
La seule à briller tout du long reste Gemma Arterton (décidément une grande actrice), plus que Saoirse Ronan, Sam Riley ou Caleb Landry Jones, desservis par des personnages trop superficiellement dessinés.