4 ans après son « Mama », le réalisateur argentin Andrés Muschietti revient cette année sur nos écrans avec une nouvelle adaptation (après le double téléfilm de 1990) du roman culte de Stephen King « Ça ». Une adaptation qui a le mérite d’avoir reçu la bénédiction du célèbre écrivain américain.
A la fin des années 90, dans la ville américaine de Derry, un groupe d’enfants, le « Club des Ratés », décide de faire face à un étrange phénomène qui entraine la disparition de vagues d’enfants tous les 27 ans. Techniquement très réussi et esthétiquement maîtrisé, le film a clairement des atouts. Les effets spéciaux sont très corrects et le casting est excellent.
Même le clown Grippe-Sou, personnage difficile à porter à l’écran, est tout à fait malsain, notamment dans ses approches vibrantes, et occupe quelques scènes assez inconfortables comme celle des égouts avec Georgie ou celle du « dancing clown ». Le spectateur a même le droit à quelques images choc comme la disparition de Georgie ou les violences entre enfants ainsi qu’à des ambiances angoissantes comme le rapport entre Beverly et son père.
Mais ce film a tout de même un gros défaut : il ne fait pas peur ! Tout est trop prévisible, trop convenu, trop déjà vu. Le scénario manque d’imagination et a beaucoup de mal à créer un minimum de suspens. A chaque fois qu’une peur commence à s’installer, c’est aussitôt désamorcé par un événement rassurant. La créature « Ça » est finalement assez grotesque. On finit par se demander si elle veut vraiment dévorer les enfants ou si elle s’amuse simplement à essayer de leur faire peur. C’est trop irréel et incohérent pour être accepté. Dommage.
En bref, « Ça » est un film qui a été très bien vendu, avec une campagne promotionnelle très bien gérée, plutôt bien accueilli par la critique et le public mais qui se révèle finalement assez décevant. Attention, un chapitre 2 est prévu pour 2019 …