Après un premier "chapitre" grotesque, voici maintenant la suite de l'histoire dans le second. Deux heures trente de n'importe quoi!


L'introduction est très philosophique. A tel point qu'on croirait que les scénaristes ont pioché aléatoirement dans le dictionnaire pour faire des phrases."Parfois, on devient ce qu'on aimerait oublier"...'tain mais vise le niveau de bêtise crasse de ces propos totalement insensés! On ne peut pas devenir un souvenir et oublier qui ou quoi? L'équipe de production devrait arrêter la drogue là...


A peine le film est-il commencé qu'on entre déjà (2mn), inexplicablement, dans un cycle de violence. Non pas avec le grand méchant en personne mais avec des jeunes qui se tabassent et se détestent, des insultes et j'en passe. A croire que pour faire un long métrage d'horreur (2h30) on a forcément besoin de vulgarité et de baston, qu'on a sous-traité le scénario parce que ça emmerdait trop le réalisateur.


La transition avec les héros à l'âge adulte est faite de manière étrange parce qu'il n'y a pas de connexion évidente entre les précédentes scènes (qui se passent on ne sait où) et le devenir des personnages. Le seul prétexte trouvé est "qu'il se passe des choses horribles dans la ville où ils habitaient" mais pas plus.


Le récit s'amuse à, à la fois, faire des sauts spatiaux inexpliqués et également temporels. Une excellente méthode pour déstructurer totalement un récit et perdre l'attention du public. Fuck la logique!


S'en suivent, inévitablement, les "retrouvailles" de l'ancien groupe (un grand classique du cinéma qu'on nous ressort depuis des décennies)...n'apportant absolument rien ni à l'histoire ni au spectateur. Un passage obligé? Peut-être - probablement le seul lien logique pour le moment. Le truc que je ne saisis pas, c'est que Ca devrait logiquement s'en prendre à ceux qui ont réussi à le vaincre, pourrir leur vie au dernier degré, alors qu'en fait il continue à faire son petit marché comme d'habitude.


Cerise sur le gâteau, on nous fait le coup de "l'amnésie collective" quant à leur passé et - vu que ce n'était pas assez - de "la trahison", l'appel collectif dans la ville où s'est déroulé le drame n'étant visiblement pas suffisant pour comprendre de quoi il s'agissait. Franchement, ils sont vraiment tous débiles.


Apparemment, il y a du bon et du mauvais. Le personnage du clown a évolué dans le bon sens - celui du film originel mais en plus gore - mais il est décidé de nous refourguer une espèce de conte à dormir debout incluant "une tribu indienne", magie, visions blablabla...Faux espoir ou fausse frayeur?


Stratégie géniale tombée du ciel: "trouver un artefact" pour éliminer le monstre, sachant qu'ils doivent tous...le faire seul! J'sais pas si vous êtes au courant mais il y a une bestiole sortie tout droit des cauchemars qui veut vous dévorer, donc se disperser équivaut à un suicide. Et puis d'où sortent toutes ces théories à la noix? "On a une sorte de cancer, d'infection en nous qui grandit"...(no comment).


Il est brièvement tenté d'établir une origine - péché suprême du cinéma cette dernière décennie de faire une industrie des "sources" de tel personnage ou mythe (ex: Volverine, Blair Witch, etc.) - du clown. Celle-ci est tellement mal faite qu'elle perd toute crédibilité, étant bourrée d'effets spéciaux rendant la scène digne d'un délire sous LSD, puis oubliée par la suite.


D'ailleurs, on a une overdose de flashbacks jouant sur la "nostalgie de l'époque" - ce qui rend le film risible. Sans parler de l'apparition très marketing de Stephen King dans un rôle de figurant, du gosse "qui entend des voix dans les tuyaux" ou bien la bêtise des héros adultes qui se font grossièrement piéger par Ca.


Le film essaye maintes fois de paraître "cool" aux yeux du public grâce à des moments drôles en plein milieu d'instants horrifiques. C'est une erreur monumentale que de mêler des genres parfaitement opposés, surtout au cœur d'un tel sujet - qui est du coup discrédité. Une manière de défaire le travail déjà effectué avec la montée des tensions provoquées par des visions affreuses.


Plus les évènements avancent, plus ça devient psychédélique au dernier degré. Les héros, quant à eux, versent dans la connerie progressive. Miraculeusement et sans explication aussi, ils arrivent dans le "sanctuaire de la bête" pour faire leur rituel sorti du chapeau.


La dernière grosse demi-heure est...comment dire...indescriptible. Démente, insensée, aucun mot n'y suffirait je crois. Un mix entre Supernatural et Indiana Jones. Je suis content que l' "hémorragie" s'arrête et espère qu'aucun autre réalisateur, surtout celui-ci, ne reprendra ce mythe.

nicaram
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le 22 sept. 2019

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nicaram

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