Avec un titre si banal, ne vous attendez pas de ma part à de la profondeur.
Car c'est bien la première fois qu'un film, de ce bon vieux Woody, ne m'emporte pas dans un monde qui ressemble à s'y méprendre à ma propre psyché. A t-elle point que mon ex. m'a dit à la vision d'un de ces films, qu'il me ressemblait particulièrement dans sa façon d'être, si l'on puis dire; vraiment pas un compliment selon le nouveau régime au pouvoir (le point Godwin me chatouille...).
Je crois avoir trouvé le cailloux dans l'engrenage: c'est l'accumulation du pastiche de situation à la Woody Allen (pourtant assez peu marqué cette fois), doublé du pastiche de cette société de New-York et d'Hollywood de l'entre deux guerres. Et il y a comme un voile pudique qui nous éloigne des personnages; cela peut-être à trop vouloir mettre en lumière ce coté tendre et humain face aux paillettes? Le style ne penche ni du coté du registre comique satirique qu'il affectionne, ni dans cynisme dramatique plus classique. Je suis certain que je n'aurai pas put découvrir qu'il en était l'auteur (je fais peut-être parti de ceux qui n'aiment aucun des ces films récents? Je vais m'y pencher...).
Pour continuer dans le négatif, je n'arrive pas être transporté dans ces paysages et décors; Certes reconstitués de façon honorable, mais on le voit bien, juste avec les moyens du bord. Le jeux des acteurs principaux sans être remarquable est bon (surtout en ce qui concerne Kristen Stewart, Jesse Eisenberg est pas mal non plus), mais on ressent du coté des figurants et des seconds rôles du laissé aller. Et pour chapeauter le tout, le scénario est d'une banalité affligeante, surtout de la part de Woody, maitre en la matière du "conte romancé dramatique". Dans un bonne comédie, le générique de fin se pose quand le propos laisse naturellement place à notre imagination; ici il se situe sur le haut de la rampe. De ce fait, mais on ne verra pas la chute.
Bref, un film qui laisse un goût amère, car peu inspiré tout simplement.
9