Vous allez rencontrer un bel et triste destin

Depuis l'assez peu mémorable mais sympathique Magic in the Moonlight, il est de tradition que je me rende au cinéma pour chaque nouveau film du monsieur Allen, c'était également le cas pour celui qui pour l'instant brille le plus à mes yeux, L'Homme irrationnel.


Passé une soirée mouvementée au ciné de mon village, problème de son sur la retransmission de l'ouverture du festival de Cannes, j'ai filé un coup de pouce, et voilà que les remerciement me sont tombés dans les bras à la sortie.
Bref, je ne suis pas ici pour parler de mon héroïsme à toutes épreuves et de ma modestie légendaire mais bien du nouveau bébé de notre bon vieux Woody, qui du haut de ses 80 brouettes ne faibli jamais et enchaîne toujours aussi vite ses œuvres. Alors que sont précédent est sorti seulement en octobre dernier, le voici revenu dans les salles obscures ainsi que sur la croisette avec son livre animée, Café Society. En effet, Woody a déclaré avoir conçu ce film comme un roman, il en est d'ailleurs le narrateur, ce qui est assez amusant, comme il n'est plus tout jeune, il ne s'offre qu'un rôle minime comparé à ce qui pourrait être son alter ego Jesse Eisenberg.


Jesse n'est pas nouveau dans l'univers de l'homme à lunettes, il apporte à nouveau sa touche à ce personnage naïvement attachant, qui n'a d'yeux que pour la magnifique et très charmante miss Kristen Stewart, une petite nouvelle pour le coup. Elle se fond à merveille dans ce rôle de fille simple tiraillée entre deux amours, ses choix de carrière sont de plus en plus intelligent en tout cas.
Steve Carell est lui aussi passé par la case Allen, bien que je n'ai pas encore vu le résultat, il va sans dire qu'il est fait pour jouer chez Woody. C'est dingue mais j'ai l’impression que beaucoup de gens sont fait pour ce bon vieux Allen, même ceux qu'on imaginerait pas là à la base, comme Joaquin Phoenix l'année dernière. Quoiqu'il en soit, Steve est génial, son accent et son statu vaniteux cache un homme amoureux. Corey Stoll est lui aussi déjà passé par la case là, après avoir interprété Hemingway, il s'atèle au rôle d'un gangster tenant un night club. La ravissante blonde Blake Lively quant à elle apporte la touche finale rayonnante. Dommage cependant que Bruce Willis ne soit pas resté au casting, la raison est floue mais ça aurait pu relancer un peu sa carrière et proposer quelque chose de vraiment inédit.


Woody nous propose ici une réalisation inspirée, avec quelques légers plans séquences appréciables, quelques cadres somptueux, sublimés par une photographie une fois de plus à tomber, ces jeux de lumières bon sang. Ainsi qu'une bande son jazzy comme il aime tant, le tout survolant une romance sur fond d'hollywood des années 30, de gangsters, et de famille juive. Plusieurs thèmes bien connus du monsieur sont à nouveau en place, sans pour autant être plombants ou barbants, il trouve toujours moyen de se renouveler et ça fait plaisir.
En bref, une aventure drôle, pleine de charme, de flegme et à la fin peu optimiste, Woody aime ce genre de fins où tout n'est pas rose, et c'est ce qui fait parti de la vie, il l'a bien compris.

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le 11 mai 2016

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-MC

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