"Modeste" propriété familiale : check.
Jeune premier séduisant : check.
Parents bobo relaxes : check.
Touriste américain comme par hasard gay : check.
Soleil : check.
Le pays de la dolce vita sert d'écrin (un peu trop) idéal à cette histoire qui prend son temps pour se mettre en place. La patience requise participe cependant au récit, comme si elle mimait la tension qui s'installe entre les personnages principaux.
Les quelques longueurs sont pardonnées pour un film qui évite les poncifs quant aux personnages gay, un écueil habituel, et parvient à nous amener à ressentir les émotions inhérentes à la relation présentée, tout en balançant quelques punchlines et réflexions bien senties. De celles dont on se dit qu'on aurait parfois aimé entendre des réflexions comme ça en réel. Mais bon, les "vrais gens" sont rarement des dialoguistes inspirés... Passons.
On se laisse facilement séduire par Timothée Chalamet, sublime dans son incarnation du type "jeune lecteur torturé par ses sentiments", par l'Italie ensoleillée et par la romance d'été entre les deux protagonistes.
Le fim de Guadagnino, mêlant nostalgie, douceur et mélancolie au soleil, se distingue par sa saveur : moins superficiel qu'il pourrait sembler, il laisse un goût doux-amer en bouche, le goût qui caractérise les films appelés à devenir cultes.