Ce dont j'aimerais me souvenir :
- La photographie (en 35mm et entièrement au 35mm) brillante du film. L'impression de ne pas avoir vu cela depuis Nestor Almendros.
- La description d'une famille bienveillante où la personnalité du héros peut pleinement s'épanouir. Cela semble anti-dramaturgique au premier abord et finalement produit chez nous une sorte de désir qu'ils existent vraiment, un désir d'être ces personnages, là où ils sont (il faut dire que leur maison est sublime)
- La manière dont Oliver mange ses oeufs et dit "later".
- Quelques exploits de mise en scène (comme ce plan séquence autour du monument au mort de la guerre 14-18). Intense tout en restant discret.
- La beauté d'Amira Casar, qui semble augmenter avec le temps
- La direction d'acteur, génial, où l'on semble vouloir avant tout faire "exister" ces personnages plutôt que de leur faire "raconter l'histoire", produire du sens. Dans ce registre, avec Thimotée Chamalet, Michael Stuhlbarg invente un docteur, aussi plein de sagesse que de malice. Cela, il le produit en contrebande à l'intérieur des scènes, la manière d'embrasser sa femme, de faire le pitre au téléphone, de s'asseoir en tailleur...
On pourrait ajouter à cela la manière de danser de Armie Hammer
- Les trois (ou 4) chansons de Sufjan Stevens sont atroces ! A part celles-là, l'utilisation de la musique dans le film est géniale.
- Par sa longueur, et son intrigue unique et ténue, le film est assez ennuyeux