avril 2010:

Ouch! Aïeuh! J'ai vu quelques wips et celui-là n'est pas loin d'être le plus mauvais. Mais, dans l'habituel paradoxe du genre, certains pourront trouver matière à s'en réjouir. Je n'étais malheureusement pas apte à en profiter au visionnage. Prenant la lecture au pied de la lettre, je n'y ai vu qu'un très mauvais film, très mal écrit, incroyablement grotesque. C'est parfois tellement insultant qu'on a l'impression d'être pris pour un con, très nettement. Ou bien il s'agit d'un parti pris au second degré que je n'étais pas en mesure ce jour-là de le goûter comme il se doit.

Mais je n'en suis pas sûr du tout. Ca m'a tout l'air d'une bête production d'une Shaw Bros affamée, prête à toutes les singeries érotico-wipiennes pour rameuter du monde dans les salles de ciné.

Les moyens techniques sont là, on a même réussi à convaincre Lo Lieh de jouer dans cette daube, le plus sérieusement possible.

Mais l'aspect accumulatif d'éléments disparates ne suffit pas à créer un objet cohérent. Mélange douteux de film d'évasion, de wip, d'érotisme, on a même droit à une amourette inepte entre Lo Lieh et Birte Tove avec fin larmoyante sous soleil couchant. Des combats essentiellement destinés à montrer de la petite culotte virevoltante et du crêpage de chignons font la virgule entre les séquences de prison. Pas assez de démonstration mammaire? Qu'à cela ne tienne : rajoutons une scène de douche en plein air, avec savonnage et prisonnières tout sourire. La vraisemblance est manifestement le cadet des soucis de la production. N'allez surtout pas chercher un quelconque caractère de réalisme dans ce film qui se contente de mettre des filles à en sous-vêtements dans un camp.

La deuxième partie est tout aussi foutraque. L'évasion se transforme en whodunit doublé de chasse au trésor. Je vous le dis : ce film cumule les mandats éhontément et ne ressemble au final à rien d'autre qu'un navet pure souche, un ramassis de clichés sans queue ni tête.
Alligator
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le 6 avr. 2013

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