Un buddy movie de vieux plutôt fade...
La bande annonce était plutôt engageante : une sorte de "Last vegas" à l'israélienne nous était promise. Mais hélas, le sujet est traité avec très peu d'originalité. La vieillesse est survolée voire caricaturée, les personnages trop clichés et creux. Les affres du grand âge ne sont pas assez approfondis à mon goût, et la relation grand-père/ petit fils est bien superficielle : le gamin apprend que son grand père aurait préféré qu'il ne vienne pas au monde, et puis ça occupe seulement 2 lignes de dialogue calées vite fait à la fin, sans que ça n'ait véritablement d'incidence sur leurs rapports. Je passerai sur l'aspect misogyne du film (une femme est soit une catin écervelée, soit une garce légère qui se tape le patron de son mari dès que celui ci mange les pissenlits par la racine, soit une pondeuse qui tombe en cloque pour castrer son bonhomme ou encore une cocue dans le coma, mais dans tous les cas, elle nous les casse menu!). Je ne m'attarde pas non plus sur les citations fleuries qui s'y rapportent "aucun homme n'aime assez sa femme pour ne pas la tromper", "l'important c'est de baiser", "enceinte, ta mère tenait ton père par les couilles, il méritait mieux que ça".
Le scénario est assez classique mais aussi pas mal brouillon. Le braquage en deux temps est un peu longuet. Les invraisemblances sont aussi tellement nombreuses que cela nuit à la qualité des personnages et de l'intrigue : les vieux peuvent aller et venir librement dans une voiture conduite par un aveugle, le mouflet réussit à entrer et sortir de la banque 2 fois avec un sac plein de billets lors du casse final sans que qui que ce soit ne l'interpelle, on peut braquer un petit gros avec un flingue chargé sans que cela ne pose de problème... J'avoue avoir un peu décroché et ne pas avoir eu envie de connaître la fin..
Malheureusement, ça n'est pas non plus hilarant. Je comptais un peu sur l'humour juif pour donner du piquant à cette version d'une aventure entre vieux de la vieille, mais j'ai été plutôt déçue. En fait, ce qui prête à sourire se trouve en grande partie dans la bande annonce. Bof, en somme.