réévaluation du film... a la date du dimanche 3 juillet 2016.

Cannibal Holocaust est un film d'horreur italo-colombien réalisé en 1980 par Ruggero Deodato sur un scénario de Gianfranco Clerici écrit pour le réalisateur Umberto Lenzi... Ce brulot cinématographique met en scéne (tout d'abord en 35 mm) l’expédition du professeur Harold Monroe (joué par Robert Kerman... qui est aussi le coproducteur du film) un anthropologue à l'université de New York partie à la recherche des reporters américains disparus qui aurait été les victimes d'une tribu de cannibale dans la jungle Amazonienne... Lequel sera accompagné de deux guides Chaco Losojos (joué par Salvatore Basile) et Miguel (non crédité) et retrouvera des bobines du films contenant un reportage qui retracent leur périple et élucident le mystère de leur sort... (et ensuite en 16 mm... et en found footage... le premier du genre) quatre reporters Alan Yates (joué par Carl Gabriel Yorke), le reporter choc en chef, Faye Daniels (jouée par Francesca Ciardi), la petite amie d'Alan et la scripte, Jack Anders (joué par Perry Pirkanen), le premier cameraman et Mark Tomaso (joué par Luca Barbareschi... le seul acteur a avoir fait une veritable carriere par la suite), le second cameraman... lesquels seront accompagnés de Felipe Ocaña (joué par Ricardo Fuentes) leur guide qu'ils vont abandonné (il est mortellement mordu par un serpent) et créer les événements avec un certain sadisme (un soi-disant massacre de deux tribus ennemis... un viol collectif d'une indigène... et filmé leur propre mort)... Tourné en Colombie, prés du village de Leticia, avec des caméras de 16mm portées à l'épaule sont utilisées, dans un style de cinéma vérité, afin de renforcer l'impression de véritable documentaire ou du snuff movie (la séquence de la femme empalée et des massacres purement gratuit des animaux) sur un scénario improvisé au fur et a mesure du tournage, ce film s'attaque aux méthodes putassière des reporters chocs qui créés l’événement (comme le faux charnier de Bogotá... vu dans le film)...
Lors de ma premiere vision du film, sortie le 22 avril 1981 en France, avec quelques scènes censurés (les scènes de viol, la scène de la tortue, la scène de la punition d'un adultère...), je l'avais détesté et rejeté au point de ne plus le revoir pendant une bonne vingtaine d'année (la sortie DVD est de 2003)... Et c'est sur les conseils d'un ami (un prof de cinéma peu orthodoxe qui a sévi a l' ESAV (L’École Supérieure d’Audio Visuel de Toulouse) que je l'ai revisionné... le trouvant moins pire que les Mondo Cane (pseudo snuff movie) et le trouvant, finalement très superieur a une grosse partie des films d'horreurs très formater et purement gratuit d'aujourd'hui (les suites de Saw sont réellement pires).... Pourquoi ? parce que ce film gore sans concession, est aussi une réflexion pertinente sur la violence de nos sociétés humaines et sur son exploitation par les médias... Mais aussi parce qu'il est une synthèse du film d'aventure de jungle, du film l'horreur gore et de pseudo documentaire dans la lignée des Mondo films (le film dans le film) qui va créé le genre Found footage (qui est devenue une mode aujourd'hui plus ou moins détestable et opportuniste)... Un film malsain ? Oui pour certaines scènes (que je déteste toujours autant) le massacre des animaux purement gratuit et très intéressant pour son contenu et son analyse sur la nature humaine... Enfin bref, Cannibal Holocaust est a ce jour (pour plusieurs aspects évidents... les quatre personnages principaux sont des véritables petits salopards... et générés des œuvres comme Le Projet Blair Witch... qui reprend beaucoup beaucoup de plan du film de Ruggero Deodato et les REC réalisée par Jaume Balagueró et Paco Plaza), le film le plus controversé de l'histoire du cinéma et une œuvre matrice du cinéma Bis réalisé par Ruggero Deodato qui signe son chef d'oeuvre... revu en DVD collector ce dimanche 3 juillet 2016 (Bonus très intéressant ou on apprend que l'acteur Luca Barbareschi (Hanna K. de Costa-Gavras, Au nom du peuple souverain (Il nome del popolo scorano), de Luigi Magni, L'Enquête (The International) de Tom Tykwer... est devenu un homme politique italien (entre autre).