Attendu comme l'une des révélations cinéma de 2018, Capharnaüm nous raconte l'histoire de Zain dans les rues de Beyrouth en proie aux pires difficultés du monde lui et sa famille le poussant à faire des petits boulots parfois déplorables. Reste que malgré ce scénario chancelant d'émotion et de tristesse voire de pitié, le film ne dégaine pas assez d'éléments, il tombe dans le drame typique avec ses longueurs indispensables. Pourtant, on ne peut que saluer la belle réalisation qui ne laisse pas de marbre face aux images déplorables du paysage de Beyrouth. La rencontre avec l'Ethiopienne et son enfant va peut-être changer le cours du film mais n'a pas pu changer le manque de tonus de ce film. C'est dommage aussi que les personnages ne sont pas très lisses, et c'est assumé, sont même parfois très antipathiques et j'ai eu vraiment du mal à m'y attacher notamment pour Zain qui relate des insultes à tout bout de champs. Adulé par la critique, je passe encore à côté de cette thématique pour le pire...