Depuis les premiers pas de l'homme sur la Lune, il existerait 1001 théories comme quoi ça ne se serait pas passé, et que c'était en fait une opération de mascarade montée par la NASA, et en fait, tout aurait été filmé en studio par Stanley Kubrick ! William Karel en avait même fait un canular en 2003, nommé Opération Lune.
Pourquoi je vous parle de tout ça ? Parce que le film de Peter Hyams repose sur le fait que trois astronautes américains participent malgré eux à un atterissage sur Mars, alors que le décollage de la fusée, destinée à aller sur la planète rouge, n'a pas pu se faire. Si ils ne collaborent pas, leurs familles seront en danger...
Le film parle de ça, plus la quête d'un journaliste (Elliott Gould) qui cherche à savoir ce qui s'est vraiment passé, dans une enquête rappelant un peu ce que Woodward et Bernstein avaient fait pour déboulonner l'ancien président Nixon. Mais à chaque fois qu'il approche de la vérité, on tentera lui aussi de le tuer.
Pour dire la vérité, si j'ai découvert Capricorn One au moment où j'écris ces lignes, en revanche je connais très bien la B.O; de Jerry Goldsmith, vraiment exemplaire, et reprenant un peu dans la sonorité celle de La planète des singes.
Le film est vraiment très efficace, avec ces deux intrigues qui se lient en parallèle, mais résonne très fort dans le contexte de l'époque, où l'on voulait enjoliver la réalité pour préserver des intérêts politiques et économiques. Dommage cependant qu'il y ait un ventre mou en milieu de film avec la fuite des cosmonautes de leur cachette, mais, aidé par un excellent Elliott Gould (sorti de chez Robert Altman), et un final un peu foutraque, avec un ralenti final très grossier, ça reste vraiment intéressant.