Il n’y a absolument aucun lien entre ce que je vais dire dans cette critique et le titre de cette dernière. J’avais juste envie d’écrire ça. Et un paquet de Skittles à celui ou celle qui devinera d’où ça vient.
Sur ce, parlons de ce nouvel opus du capitaine au bouclier boomerang. Je conseille à tous ceux dont le visionnage du premier film est assez lointain de le revoir juste avant car, personnellement, à part le fait qu’il avait été congelé pour être décongelé des années plus tard, il ne me restait absolument rien en mémoire (même pas les raisons d’une telle décision… si décision il y a eu). Et, les premières minutes sont un peu difficiles à appréhender parce qu’on ne sait pas qui sont tous ces gens et quelles sont leur relation avec notre héros. Ni même quelles sont les relations entre eux.
Cependant, vu le but premier de l’œuvre, ça n’a rien d’une grosse perte et on s’en passe finalement sans problème. Ca fait juste tomber toutes les vannes, tous les sous-entendus et tous les évènements comme des cheveux sur la soupe ; et quand on a plus de kératine que de légumes dans son potage, ça se digère assez mal.
D’autant plus quand les cameramen ont des pains aux raisins à la place des mains et des pieds en gélatine. L’attaque du rafiot commence pourtant sur une bonne base, avec un plan relativement stable du navire, mais, dès que Captain America pose un orteil sur le pont, on déclenche l’avis de tempête. Ca bouge. Mais ça bouge ! Tout le temps. Ca ne s’arrête jamais. C’est limite si on n’entend pas les pas du cadreur derrière Chris Evans. Vous allez voir que, bientôt, on va leur demander de faire des roulés-boulés en même temps que les cascadeurs.
Et là, j’ai envie de dire à messieurs les réalisateurs d’arrêter immédiatement de faire ça. C’est tout simplement insupportable (et encore, j’ai vu le film sur un petit écran, mais au cinéma, c’est encore pire). Suivre les combats devient tout bêtement impossible puisqu’on ne comprend rien de ce que s’il se passe. Qui tape qui ? Où est-ce qu’ils sont ? Qui est à terre ? A qui est ce pied ? On n’en sait rien. On ne voit qu’une bouillie de chaussures, de poings, de visages, au milieu d’un brouillard flou placé à 25 sur l’échelle de Richter. C’est quand même dommage de ne pas pouvoir suivre l’action dans un film du genre.
Cette pratique est infâme et c’est à cause d’elle que le film perd une étoile. J’étais plutôt partie pour mettre 7 parce que c’est un bon divertissement, meilleur que le premier (dans mes souvenirs), avec de bons seconds rôles (et pour quelqu’un comme bibi qui adore les personnages secondaires, c’est déjà des points de gagnés) et un speech qui, bien que déjà vu, est intéressant à suivre. J’ai aimé ce soldat de l’hiver, impressionnant par son mutisme et, quelque part, touchant par le traitement qu’il subit. J’ai aimé ce Captain America un peu paumé dans ce monde où tout est différent pour lui. J’ai aimé ce Nick Fury en vieux combattant à la dent dure.
Mais voilà, c’est filmé par les Lapins Crétins, donc c’est 6.