O captain ! My Captain !

Que fait Viggo Mortensen quand il ne lève pas l'armée des morts ? : du homeschooling.
Mais attention, la version survivor, avec cours de dépeçage d'animaux, de krav maga, et concours de débat sur le 14ème amendement de la constitution américaine (qui comme chacun sait définit la citoyenneté, contient les clauses de privilèges ou d'immunités, la clause de procédure régulière, la clause de protection égale, et traite des questions d'après guerre civile).

Car le personnage qu'il interprète, hait l’imbécillité, le mensonge, le consumérisme, bref le bon vieil american way of life. Il décide donc avec sa femme de se retirer du monde, et partir élever ses enfants au fin fond de la forêt, avec pour seuls guides des livres, beaucoup de livres, et pas mal de trucs et astuces de survie.

Mais le Zanax n'étant pas en cueillette libre dans les bois, sa femme disparaît tragiquement, et il doit retourner avec sa tribu au contact des autres. Ce qui donne forcément lieu à de cocasses situations que même Hibernatus ne saura renier.

La première moitié du film est un feel good movie (un peu endeuillé certes), où la tribu jette un regard acerbe sur le monde moderne. S'ensuit alors un intéressant dilemme, où le père libérateur et éclairé, prend conscience qu'il a finalement peut être enfermé ses enfants dans sa zone d'influence, pervertissant complètement son projet initial.

J'ai plus de mal avec les derniers rebondissements, qui ne sont là que pour tenter de trouver une conclusion satisfaisante au film.

Au final un film réjouissant, très bien interprété, mais conscient de ses limites à pouvoir traiter un aussi vaste sujet tout en restant divertissant, ne tente pas l'aventure jusqu'au bout et préfère nous laisser le sourire aux lèvres jusqu'au bout. C'est peut être pas fantastique, mais c'est déjà pas mal.