Ce film est un génie d'émotions.


On y revoit toujours plus de détails chaque fois qu'on se prend à le regarder à nouveau.


Cette troupe est si attachante de par son osmose, où chaque maillon, dans son imperfection, possède finalement sa place propre et irremplaçable. C'est d'ailleurs, je crois, ce que souhaite montrer le film. Au delà de l'éternel débat écologique et de la critique du monde capitaliste j'entends.
La mère - que dis-je-, "Maman", n'apparaît que quelques secondes dans le film, mais elle en est pourtant le personnage central et pivot, comme toute mère au sein d'une tribune finalement, de quelques espèces que ce soit.


(Aparté : Ce film ne pourrait-il pas s'appeler "Maman" s'il avait été frenchy ? Non plutôt "Mort aux vaches" je pense.)


Le plus déroutant dans ce film décalé de nos temps modernes, c'est peut être cette absence de gène pendant les jouissances familiales communes à propos des petits plaisirs de la vie.


Quasiment tout se passe dans les silences.


Chaque personnage de ce film a été développé minutieusement, chaque rôle à été pensé avec précision, et c'est bien cela que l'on constate en le visionnant pour la seconde fois (que dirons-nous donc de la troisième ...?).
Le petit boy par exemple est celui qui physiquement prend le moins de place, nous sommes d'accord non ? N'est-il pas à croquer par son humour sérieusement mordant ? Tel un joli nez rouge au milieu d'une scène un peu tragique ?
Tandis que son père semble n'être qu'un mur de glace, solide et froid ... mais terriblement imposant et finalement, respectable et touchant dans sa quête de la juste mesure. D'ailleurs, que dire de cette scène surréaliste où il trompe même *jusqu'*au spectateur, là où la musique celtico-irlandaise se lance et qu'il se décide à changer la trajectoire du bus, pour le plus grand bonheur de ses gosses ? La spectatrice découvre à cet instant le guerrier prêt à tout pour ceux qu'il aime. Et finis par craquer pour ce personnage également. C'est bien simple, n'importe qu'elle nana dans mon genre est amoureuse de cet homme. What's up les filles ? Vous n'allez pas dire le contraire, avec son costume rouge lorsqu'il rentre dans l'église ...
Et que dire du petit Nicolas qui ne veut pas rentrer dans le moule de la famille mais plutôt dans celui de notre société de consommation, de par l'innocence de son âge, et de sa nage à contre courant dans le sens de ce que la plupart des jeunes se disent ... vouloir être.
Mais le petit boy... dans son courage innocent, nous émeut de sa fragilité et par le don de ses émotions à cœur ouvert... Tel un petit génie aux yeux d'argent, un ange aux cheveux de plomb. Par ce que quand même, le gosse a eut un ÉNORME COUTEAU MASSIF comme cadeau de son papa, faut pas déconner.


Bref.


Et finalement... à la fin...
la bande de chenapans s'en repart.
Sans conséquences ni regrets.
Et pour une fois que ça arrive...
Ça fait du bien.


Il me faudrait sans doute le revoir une troisième fois dans un état second pour remarquer les autres personnages dans leur vraie beauté, mais pour un premier jet, c'est plutôt pas mal.


En somme, on ne s'en lasse pas, et il deviendra un des classiques des nouvelles générations cristal et arc-en-ciel.

Créée

le 5 nov. 2016

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