Two Lovers
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
Par
le 13 janv. 2016
128 j'aime
26
Todd Haynes continue de construire une filmographie aussi éclectique que passionnante, ponctuée de très beaux succès. De Velvet Goldmine à Loin du Paradis en passant par I’m Not There ou le moins connu mais superbe Safe avec Julian Moore (1995), le réalisateur américain a montré qu’il était aussi à l’aise dans le biopic musical que dans le mélo... un genre dans lequel il a excellé avec Loin du Paradis en 2002 et qu’il explore à nouveau avec Carol. Todd Haynes nous replonge ainsi dans les années 50 avec une histoire d’amour interdite entre une bourgeoise en instance de divorce et une jeune vendeuse.
D'un coté, la blonde mélancolique (Kate Blanchett sublime, comme chez Woody Allen dans Blue Jasmine), et de l’autre, la brune au regard pénétrant (Rooney Mara), avec sa bouille de chaton, aux faux airs de Audrey Hepburn jeune. Un couple qui va naitre à la suite d’un regard à la fois long et soudain échangé entre les deux femmes dans le magasin où Carol était venue pour acheter le cadeau de Noël de sa fille.
Carol est un film tout en finesse, tout en suggestions, fait de mille détails, où les regards sont tout aussi importants que les dialogues, où le désir, la passion et l’émotion illuminent à chaque instant la réalisation cousue main de Todd Haynes. Un film d’amour sincère, simple, beau, envoutant, mais jamais larmoyant exempt de tout effet superflu, ponctué de scène fortes dont une, à la fin du film, particulièrement bouleversante, mettant en scène Carol et son mari dans le cabinet d’une juge où va décider si Carol peut encore avoir le droit de voir sa petite fille. A retrouver sur hop blog
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Au cinéma en 2015, Au cinéma en 2016, Les meilleurs films de 2016 et Les meilleurs films des années 2010
Créée
le 15 févr. 2016
Critique lue 300 fois
D'autres avis sur Carol
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
Par
le 13 janv. 2016
128 j'aime
26
Un lent mouvement de caméra le long des façades, de celles où se logent ceux qui observent et qui jugent, accompagnait le départ de Carol White qui s’éloignait Loin du Paradis. C’est un mouvement...
le 31 janv. 2016
124 j'aime
7
Il y a 20 ans Todd Haynes choisissait comme ligne de conduite avec Safe puis Far From Heaven de filmer la femme au foyer américaine, de sa capacité à exister dans un milieu ne favorisant pas...
le 12 janv. 2016
52 j'aime
12
Du même critique
Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la...
Par
le 16 nov. 2019
25 j'aime
1
Difficile pour moi de comprendre la quasi unanimité critique autour du film de la réalisatrice Carole Vignal dans lequel on suit une femme partie randonner dans les Cévennes sur les traces de son...
Par
le 20 sept. 2020
24 j'aime
2
“Quand je serai grande, je serai une fille”, répète Sasha depuis qu’elle a 3 ans. Sasha est une petite fille comme les autres sauf qu’elle est née garçon. Malgré la présence d’une famille...
Par
le 1 déc. 2020
21 j'aime