Two Lovers
Avec cette mise en scène, que ne renierait pas Wong Kar Wai version In the mood for Love, la discrétion des sentiments sied parfaitement à une nomenclature esthétique au souffle court, qui fait...
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le 13 janv. 2016
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A part un brin de longueur, j'ai apprécié ce film raffiné.
Cate Blanchett y incarne une femme forte et froide, elle y est très juste. Rooney Mara a un personnage plat , docile et discipliné, on ne peut donc pas lui en vouloir d'avoir un jeu attentiste et sans ampleur.
L'unique scène d'amour entre les 2 femmes est sobre et sage, rappelons-nous que l'action se déroule dans l'Amérique des années 50, aucune chance donc d'y découvrir une scène de sexe débridée à la Black Swan (entre Mila Kunis et Natalie Portman).
Les rapports humains sont empreints de retenue et de respect, et ceux qui reprochent au film sa condescendance devraient se souvenir qu'il s'agit là de l'adaptation d'un roman de 1953.
Les décors, les costumes et la musique sont très beaux, le grain de la photo est, osons le terme, sublime. C'est le résultat du travail d'Ed Lachman, directeur de la photographie sur ce film et complice de Todd Haynes, qui a tourné sur pellicule 16 mm avec un travail sur la lumière magistral.
Sur la forme, cela donne donc un film esthétique, comme une ode à la photographie (de plus, il se trouve que Thérèse, le personnage joué par Rooney Mara, est photographe). Sur la forme, un portrait de l'homosexualité féminine au milieu de XXème siècle aux Etats Unis, sans parti pris.
Ces films fins et élégants dans lesquels tout est suggéré, dans lesquels le spectateur a un peu de travail, lui aussi, plutôt que de recevoir des sentiments "pré-mâchés" sont trop rares par les temps qui courent.
Créée
le 17 janv. 2016
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