Les esprits chagrins reprocheront à ce "Caron" sa froideur, son classicisme absolu, et si je faisais partie de ceux-là, je me laisserais bien tenter par une petite allusion à Horst Tappert.
Mais étant adepte de la sobriété au service de l'efficacité, je rapprocherais plutôt ce court d'un certain esprit "Melvillien", et donc d'une frange du cinéma japonais.
En cela, Pierre Zandrowicz est entièrement fidèle à l’œuvre littéraire dont il s'est inspiré, celle du nippon Kyotaro Nishimura.
De plus, il a eu l'idée d'utiliser Christophe Salengro (le vénérable président à vie du Groland) dans un rôle à contre-emploi, et, ce qui pouvait paraitre sur le papier un pari fort risqué s'avère être une formidable trouvaille de casting.