Y a du sang et... et... c'est tout.

Bon honnêtement je me faisais pas un semblant d'illusion en débutant le visionnage, mais je devais être d'humeur masochiste...

Alors... pour faire simple, c'est un peu comme Dirty Dancing 1 et 2. Le premier est chouette/regardable, en tout cas on ne passe pas un mauvais moment (dans mon cas c'était carrément jouissif), et le deuxième copie EXACTEMENT le même schéma dans un environnement plus moderne... et se plante royalement.

Déjà, parlons des deux héroïnes. D'abord Carrie. Douce Carrie, avec une gueule relativement banale mais un sens de la mode à chier, le visage constellé de tâches de rousseur avec de grands yeux bleus naïfs et qui bafouille en se planquant derrière ses cheveux blonds quand on lui parle. Une adorable petite nerd qui se change successivement en princesse de contes de fées puis en monstre absolu jusqu'à l'apothéose finale. (Et puis quand même, elle tue John Travolta. Faut lui reconnaître ça)
Rachel... eh bien Rachel a plutôt une belle gueule, je dis pas que c'est un canon mais elle est loin d'être dégueu. C'est une ado qui aime sa meilleure amie (qui se suicide dès les premières minutes du film) et son chien. Ses parents ne la comprennent pas et elle se la joue souvent pseudo Daria avec eux. Sérieux, il faut arrêter avec ça. Personne n'arrivera jamais à la cheville de Daria.
Bref, à l'instar de Carrie, Rachel aussi est exclue parce que... c'est une gothique. Avec tatouages, maquillage et tout.
Ah wai. Ok.

Je précise au passage que dans l'une des scènes les plus irréalistes du cinéma, ses tatouages se mettent à bouger sur sa peau. Et en sortent pour tuer les gens. Ok, donc la télékinésie, ça fait vivre les tatouages. Je me méfierai à l'avenir.

Ensuite, le scénario ultra cliché pompé du 1 n'a pas peur du ridicule puisqu'en plus d'être prévisible, il rajoute des éléments complètement improbables et WTF : Sue Snell en conseillère d'éducation qui se rappellent des scènes du premier film en noir et blanc (il manque plus que la harpe pour faire comprendre que ce sont ses souvenirs), Rachel qui n'est autre que la demi-soeur de la pauvre Carrie parce que Mr White était un tombeur, et des footballeurs (football américain, hein) qui partent dans un délire pseudo-sataniste en se rasant la tête pour pourrir la vie de Rachel. What is this I don't even. Oh, et une histoire d'amour. Partagée, ce coup-ci. J'ai envie de dire que si Tommy et Carrie étaient touchants comme couple, c'est qu'il ne s'est en définitive rien passé entre eux. C'était le début d'une idylle lycéenne foireuse comme cent mille autres, brutalement interrompue par un événement tragique. Là on a rajouté élément mièvre sur élément mièvre, et la sauce ne prend pas du tout. D'autant que les acteurs jouent comme des pieds, sans surprise.

Un seul élément salvateur, ce sont les scènes gores de la fin. C'est kitsch, ça gicle de partout, c'est assez trippant. Bref, vous pouvez vous épargner le visionnage du film, contentez-vous des vingt dernières minutes, c'est amplement suffisant.