Carrie dans le jardin du bien et du mal.
Le problème du film c'est qu'il souffre de quelques défauts : des personnages peu réalistes voire un peu trop clichés, une mise en scène un peu lourde et sans originalité... Cependant il jouit d'une grande force : son efficacité.
Carrie est une jeune fille renfermée abusivement couvée par une mère dont le cerveau semble ramollie comme la cire d'un vieux cierge qui aurait brûlé trop longtemps. Une adolescente qui est la risée de ces camarades n'entrant pas dans les goûts et les codes du moment. Malgré cela le personnage reste un peu trop lisse et aurait mérité d'être plus creusé, car par moment elle apparait plus comme une idiote que comme une simple ingénue touchée par la grâce (et par le démon ensuite).
Une mise en scène glauque et sombre bien que très classique quand même (seule exception : la belle idée du split-screen dans la scène du bal) ajoute un petit cachet au film qui ne renie pas ses racines de série B, sans pour autant tomber dans la facilité et le ringard.
Le film n'effraie pas mais s'il on est ouvert, on se laisse prendre au jeu et on prend du plaisir dans cette virée au bal du Diable.