Cartel

Thriller américano-britannique sorti en 2013

Résumé Wikipédia :
Un avocat à court d'argent accepte de participer à un trafic de cocaïne depuis la frontière américano-mexicaine. … wow….

Les anglophiles trouveront un peu (beaucoup) plus de matériel pour le résumé du film ci-après : http://en.wikipedia.org/wiki/The_Counselor

L’analyse de votre serviteur :

Dans la mesure où je n’ai absolument rien compris au film Cartel, comme d’ailleurs à peu près n’importe quelle personne saine d’esprit, et que le héros du film est sans cesse poursuivi par le Cartel sans qu’on comprenne vraiment pourquoi et comment, je préfère ne pas dire de mal du film de peur que le Cartel fasse une recherche Google et me retrouve. De ce fait, je vais uniquement faire des phrases ironiques pour brouiller les pistes dans cette chronique. Je ne vous dirai donc pas de ne pas aller voir le Cartel, je ne vous inciterai pas à plutôt regarder le prochain Secrets d’Histoire avec Stéphane Bern qui vous éclaterait probablement moins les neurones.


Cartel est ce genre de thriller extrêmement facile d’accès. Dans la scène d’introduction où le héros, appelé Maître en V.F tout le monde du film sans que cela ne dénote a priori de tendances sadomasochistes, fait des papouilles dans le lit avec Pénélope Cruz, qui sait faire autre chose que jouer à la 3DS, on comprend immédiatement toute l’intrigue qui se noue en arrière-plan, grâce à de nombreuses scènes muettes mais tellement explicites où des dockers mexicains sales vident des camions (je suppute qu’ils soient mexicains parce qu’ils sont sales et qu’ils ont des moustaches, mais surtout parce que le film se déroule aux Etats-Unis, sinon ça aurait pu être des portugais).

Donc on comprend vraiment tout. Les nombreux monologues des personnes ne sont pas du tout barbants et tout à fait réalistes. Il semble tout à fait normal de regarder des guépards chasser dans le désert mexicain (ou américain, il est complètement impossible de deviner quelle scène se déroule dans quel pays à moins de s’appeler Sylvain Augier) tout en sirotant un cocktail et en s’envoyant des tirades suffisamment longues pour faire passer Proust pour une groupie de Grand Corps Malade. De même qu’il est normal, et même agréable, de voir des personnes arriver et repartir sans savoir qui ils sont, ce qu’ils font là ou encore d’où ils viennent. D’ailleurs, comprendre les motivations du héros n’a jamais été nécessaire dans un thriller, je vous le garantis.


En parlant des scènes d’action, il n’est pas du tout primordial qu’elles compensent le côté barbant de la réalisation, qui n’est d’ailleurs pas barbante si vous me suivez. Donc résumer les montées d’adrénaline à une agression de petit vieux dans la rue, à trois paysans qui se tirent dessus au .44 et à une course-poursuite entre hummers de chasse n’est certainement pas l’élément final qui pourrait risquer de vous endormir. Il serait injuste de penser que le poids du film pourrait y noyer d’éventuelles scènes d’action. Je ne me suis pas du tout noyé en tout cas.
Bien au contraire, vous saurez apprécier les nombreuses scènes de regards fixes regardant des avions décoller, qui vous rappelleront sans nul doute la petitesse de vos existences. Merci, Monsieur Mc Carthy. Merci, Monsieur Scott, vous avez ensoleillé mon après-midi grisâtre et la maussadité de ma condition. Je ne manquerai pas de faire appel à l’un de vous deux pour la barmitsva de mon fils.


La moralité : Rarement ne m’a été donné la possibilité de saisir à ce point tout l’intérêt de réunir plusieurs grands noms dans le même film. Il est injuste de résumer la prestation de Pénélope Cruz au fait qu’elle n’agite ses attributs que trois fois dans l’intégralité du film et qu’on ne la voit donc que cinq minutes en tout. Idem pour Brad Pitt. Je ne vois pas du tout là une quelconque intention malveillante de nous faire aller voir un film comme s’il était centré sur ces acteurs de manière égale.


La mention du critique : J’ai eu une grande facilité à décerner une mention tellement tous ces éléments se réunissent pour créer un mélange de saveurs magnifiques. Bref, ma mention va aller à la grande capacité de l’auteur à transposer un roman sur l’écran. On a vraiment l’impression d’être dans un livre, du moins d’en lire un chapitre sur deux.
Orian_Gissler
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le 20 nov. 2013

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Orian Gissler

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