Dix nouvelles années ont passé. On retrouve Xavier nanti de deux enfants nés de son union avec Wendy. Mais avec la belle britannique, il y a de l'eau dans le gaz. Romain Duris, 40 ans, s'était assagi dans les bras de la jolie rouquine. Le voici de nouveau célibataire.

Quand Wendy lui annonce qu'elle part vivre à New York et qu'elle emmène les enfants avec elle, son sang ne fait qu'un tour : il suit ses enfants avec un visa de touriste et tente de se faire une place dans la grosse pomme. Pourtant, il n'est pas évident de dénicher une tanière dans une telle ville. Loyers hors de prix, lois américaines très contraignantes pour l'installation des étrangers, interdiction de travailler légalement avec un visa de trois mois.

Bref, statut précaire. Xavier va devoir se sortir les mains des poches s'il veut arriver à ses fins. Entre son PC portable sur lequel il écrit maintenant des romans dignes de ce nom et ses enfants qu'il a avec lui une semaine sur deux, il tente de se stabiliser. Il n'a même plus le temps, ni la tête à la bagatelle. Il est un peu nerveux, un peu speed. "Tu devrais baiser un peu plus" lui assène Isabelle, son amie lesbienne, elle aussi installée à NY !

Après un second opus confus et peu intéressant, ce troisième volet de la trilogie renoue avec le succès. Le scénario est plus linéaire, plus structuré. La vie de Xavier, même si elle n'est pas plus simple à vivre, est plus aisée à suivre et à comprendre. Il n'est plus le trentenaire perdu qui ne sait où conduire son navire. Il est un capitaine de 40 ans qui sait à peu près où aller même s'il ignore encore comment.

Xavier est plus posé, plus lucide. Plus déterminé. Plus emporté aussi. C'est la crise de la quarantaine. Je me suis senti plus proche de cet homme-ci (alors que j'étais en décalage total avec le trentenaire des poupées russes). Un discours plus carré. Un fil conducteur plus solide. Des traits d'humour qui tombent plus à propos. Des situations cocasses mieux vues, plus justes, moins tirées par les cheveux.

Après un second volet manqué, la trilogie s'achève donc comme elle a commencée : dans la bonne humeur et avec une pléiades d'acteurs qu'il est agréable de voir jouer.
BibliOrnitho
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le 6 janv. 2015

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