Après "L'Auberge Espagnole" puis "Les Poupées Russes", on s'attendait à ce que la trilogie se referme de la meilleure manière possible, en retrouvant l'attachant Xavier, quarantenaire perdu à New York qui se cherche encore... même après avoir fondé une famille. Il se cherche encore, fait un constat en demi-teinte sur sa vie, en parallèle de son travail qui peine à bouger, à force de questionnements sur soi.
Au premier abord, on est un peu déçu, en quelque sorte. La rhétorique tourne un peu à vide, comme si l'on redoutait un peu l'angoisse de la page blanche du scénario. On la frise, mais Klapisch l'évite in extremis. Le jeu des acteurs et les décors pittoresques de Chinatown nous consolent un peu, et le quatuor "Xavier et ses drôles de dames" marche toujours bien : Romain Duris à armes égales avec Cécile de France décomplexée et désarmante de naturel, et Audrey Tautou en femme fragile et très attachante, qui a véritablement voix au chapitre (plus que dans le second film), plus ou moins au détriment de la séduisante Kelly Reilly, que l'on aurait souhaité voir davantage dans cet opus final.
Je n'en dis pas plus, autrement on me blâmera pour avoir écrit un spoiler...