Filmer des femmes en tant que personnages principaux ne permet pas de qualifier un film de féministe. Il faudrait en parler à Kelly Reichardt qui, tout contente de filmer le Montana, ne se contente que de proposer des situations banales avec trois histoires soporifiques qui ne se relient en rien.
Une avocate qui accompagne un client perdu d'avance contre un système plus ou moins injuste, une fille qui veut acheter des cailloux, et une élève qui est fascinée par sa prof : Tout ça est inintéressant et peu profond. Pourquoi filmer ça ? Dans quel but ? Prendre un rythme lent pour se donner un genre ne sert à rien si la seule émotion provoquée est l'ennui et qu'il n'y a pas d'autre chose à servir.
Rarement un film n'aura suscité aussi peu d'intérêt malgré le potentiel empathie des personnages. La vacuité est le seul mot qui vient en fin de la séance. Si 1h30 de parcours de femmes sans la moindre scène forte, intrigue ou climax occupe l'écran, il aurait peut-être fallu une réflexion, un message si grossier soit il, qui en découle pour donner raison d'être au métrage, et non se contenter de quelques jolies plans par-ci par-là.
Ce quatuor de femmes (+ 1 homme en bonus) aurait pu être touchant dans la mesure où elles ne semblent demander qu'un semblant d'intérêt à leur égard. Le jeu le fait ressentir. Dans chaque dialogue, chaque regard, ça se ressent, mais le scénario ne permet aucun développement, étant aussi vide que le décolleté de la belle Kristen Stewart, qui n'aura jamais été aussi bien enlaidit. En bref, dans tout ça, c'est aussi bien le spectateur que les personnages qui recherchent de l'intérêt.