Un film impitoyable, sans concession. Olivier Gourmet est extraordinaire dans ce rôle de tueur des quotas modernes qui consacrent leur vie au travail. Une mise en scène brut et un scénario limpide permettent de diviser cette oeuvre en trois actes: recherche d'un emploi, tentative de rédemption et dérive du capitalisme. Franck est un homme rustre et renfermé qui s'est élevé à la salle force du poignet, délaissant ses modestes origines sociales. Mais ce fils de paysan à une rage sourde qui lui suinte par tous les ports.
Franck est seul désormais. Il a tué un homme pour que le système continue à fonctionner et on l'a mis à la porte. Quelque peu ébranlé il va chercher par tous les moyens à regagner un emploi, à redevenir un gagnant, à pourvoir le confort matériel exigée par sa famille. On l'aime pour ce qu'il est: un cadre froid, efficace, un père qui a un gros compte en banque. Seule la petite dernière tente de voir en lui autre chose qu'un bulldozer sans âme. S'il tente vainement de trouver le pardon, cet homme rongé par un libéralisme délétère fera volte face pour embrasser à nouveau un système absurde et implacable.

Wynner92
7
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le 28 sept. 2019

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Wynner92

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