Lelouch, c'est l'Amélie Nothomb du cinéma.
Une production régulière d'une œuvre par an, et l'alternance de réussites et de platitudes.
J'avais détesté 'Salaud on t'aime', j'avais beaucoup aimé 'https://www.senscritique.com/film/Un_une/critique/92028223', 'Chacun Sa Vie' rentre dans la catégorie j'aime pas !
Ce qui est constant chez Lelouch, c'est sa fidélité à sa bande de potes. Celle-ci évolue au fil du temps, des disparitions et des nouveaux venus. Cet aspect est plutôt sympathique. Mais quand cet étalage devient un inventaire à la Prévert, c'est un peu pénible.
La magie du cinéma de Lelouch, dont je suis fan pour une partie de sa production, c'est l'écheveau de la vie, les vies qui se croisent, s'entrecroisent, se décroisent pour finalement se rencontrer en un instant tragique ou magique. Ici, la thématique est présente, mais liste impressionnante de potes rend l'ensemble brouillon et ressemble plus à une page du who's who qu'à un film captivant.
On retrouve une autre signature de Lelouch, la caméra à l'épaule. Beaucoup s'en sont inspiré, l'ont copié, plagié. Mais soyons clairs, le maître dans cet exercice reste tout de même Lelouch. Il y a dans la prise de vue, les plans, le montage une patte Lelouch.
Il y a aussi ces dialogues, dont on sent bien que le père Claude a dit, comme à son habitude, aux acteurs; 'Allez-y, lâchez vous, ça tourne'. Le résultat est parfois séduisant, parfois lourd et pénible, c'est selon moi un peu le cas ici.
Je reconnais toutefois un certain humour dans cette scène de relais et château suivi du commissariat avec le vrai faux Johnny. C'est sans doute le seul moment que je retiendrai du film.
Alors voilà, j'imagine que ceux qui ont aimé 'Salaud On T'Aime' vont aimer ce film, pour les autres, je suggère d'attendre la prochaine livraison, en espérant qu'elle sera plus consistante.