Une vie est faite de rencontres, une vie est faite d’événements marquants et donc de souvenirs, de sentiments, de sensations.
Nombre de choses personnelles que nous choisissons d’enfouir, de ranger dans des pièces de notre esprit. Des pièces que l’on ferme à loisir et qui avec le temps finissent dans l’oubli.
Mais ils arrivent parfois que la culpabilité refasse surface sous une forme ou une autre.
C’est l’expérience que va faire Maria ( Chiara Mastroiani) un beau jour, elle décide de quitter le domicile conjugal après 20 ans de mariage. Pour réfléchir à la suite à donner à sa mise au point avec son mari, Richard, interprété par Benjamin Biolay, elle va s’installer dans un hôtel voisin, dans une certaine « Chambre 212 ».
C’est là que commence l’introspection de Maria. Les apparitions se succèdent, des souvenirs du passé surviennent, comme pour confronter Maria à ses erreurs. Le souvenir de Richard jeune ( Vincent Lacoste) lui apparaît pour défendre leur amour passé. De son côté Richard se confronte aux décisions qui ont changé sa vie. Il se questionne, ai-je fait le bon choix en restant avec Maria, malgré son tempérament volage et ses tromperies. Son questionnement est personnifié par le souvenir d’Irène, l’ancienne amour de sa vie.
Bénéficiant d’une très belle photographie et d’une histoire très bien écrite, Honoré nous propose de plonger dans la psyché de ses personnages. Des personnages incarnaient avec talent par un Vincent Lacoste dans l’humour, qui honore ici une énième collaboration avec le réalisateur. Avec une Camille Cottin émouvante, une Chiara mastroiani verbeuse, et un Biolay tout en subtilité et discrétion.
Une vraie réussite.