Chacun est roi en sa maison et le décor a changé pour Marco (Javier Gutiérrez). Dès lors, deux mondes se miment et s’apprivoisent, et l’apprentissage du basket devient une jolie métaphore initiatique. Lui le petit cador médiatique égoïste et entraîneur émérite devra ranger ses principes et se faire accepter sous peine de voir sa peine d'utilité publique convertie en mois de cabane ... Si le scénario a des airs de déjà-vu, il s’enrobe de la même délicatesse qui faisait en 2011 le charme d’Intouchables en France et de sa version flamande Hasta La Vista. Nous voilà en Espagne et lorsqu’il faut remporter le championnat, d’aucuns pourraient même y voir du Rasta Rockett.
Nominé pour le Léopard D’or à Locarno en 1999 pour El milagro de P. Tinto; ici la pellicule assez peu inspirée du réalisateur Javier Fesser ne saura trop desservir cette comédie estivale qui, au-delà de sa bonne humeur façon fortune cookies, nous parle aussi de réalités sociales moins glorieuses. A l’image des acteurs Javier Gutiérrez et Athenea Mata, cette équipe de basket se révèle aussi drôle que touchante. Champions déroule néanmoins une intrigue cousue de fil blanc, attendue et sans une once de magie. Les stéréotypes inhérents au genre côtoient les longueurs et, aussi louable soit-il, Champions nous laissera l’impression d’une très (trop) grande légèreté. Il reste un feel-good movie humaniste pour une plaidoirie sur la tolérance et l'échappée espagnole finira par séduire...
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