Un bon thriller psychologique français, chanson douce ou l’étude de la famille moderne où les deux parents travaillent et ou la nounou tient une place centrale dans la famille. Une employée mais qui a aussi le rôle de parent (dommage que l’étude sociologique ne soit pas plus poussée), à ce titre les interactions entre les personnages de Karin Viard et de Leila Bekhti font bien ressentir ces liens curieux, de subordination et en même temps de dépendance qui ne disent jamais vraiment leur nom. Le côté thriller lui aussi est plutôt réussi, même si je trouve dommage que la bascule du personnage de la nounou se soit trop abrupte et aurait gagné selon moi à être plus progressive. La tension est tout de même toujours présente, jusqu’au final qui semble inéluctable que l’on ne voudrait pas voir mais qui est traité avec une pudeur qui renforce l’effroi qu’il provoque.