Chappie est un robot qui va tomber entre de mauvaises mains ; celles de bandits qui doivent faire un casse pour rembourser une dette. Problème ; Chappie a un esprit d'enfant et doit donc apprendre, même si c'est par le mal.
Dans ce film, j'y vois un film sur l'apprentissage, par la métaphore du robot vierge au départ de toute connaissance, et qui va se développer ensuite une conscience, non seulement par ses parents adoptifs,entre guillemets, et par son jeune créateur, joué par Dev Patel.
La particularité de Chappie est qu'il est incarné en performance capture par Sharlto Copley, et il faut dire que c'est bluffant ; le rendu est similaire à celui de Cesar dans les préquelles de La planète des singes où l'acteur évoluait dans des décors naturels. C'est le cas ici, et le robot a la particularité d'avoir une voix légèrement aiguë qui le rapproche de l'enfant. C'est un personnage vraiment touchant, dont on sent l'interaction avec les autres acteurs. Mais il faut dire que ses parents adoptifs sont joués par les chanteurs d'un groupe sud-africain nommé Die Antwood, et ils sont très mauvais, gardant un aspect caricatural de la mère protectrice et du père autoritaire. On y trouve également Hugh Jackman et Sigourney Weaver.
Le film me parait plus réussi qu'Elyseum dans le sens où l'émotion entre en jeu, où l'actiony est impressionnante, et reprend pas mal de gimmicks de jeux vidéo ou de mangas ; Chappie ressemble fortement à Briaeros d'Appleseed, ou alors le gros méchant vient tout droit de Metal Gear Solid.
On sent que Neil Blonkamp aime la direction artistique, c'est souvent superbe, et contrairement à son précédent film, je suis accroché par l'histoire où on suit finalement l'éducation d'un enfant, même si c'est un robot.
Il est dommage que la suite, largement annoncée dans les dernières minutes, ait l'air d'être avortée, car c'est une chouette réussite.