Ni Dieu, ni Maître ou Chappie Chapeau, patatra.
Un nouveau Blomkamp au cinema, c'est devenu un rendez-vous immanquable pour certains. Pour d'autres, ce n'est tout simplement pas le cas.
Le bougre au talent évident pour beaucoup ou toujours insoupçonné pour beaucoup d'autres depuis le discutable mais correct Elysium (reconnaissez au moins que District 9 est une merveille) semble vouloir continuer sur sa lancée : nous offrir du SF techno-robotico-socio-brutalo-critque.
Aujourd'hui j'ai découvert Chappie. Je me suis laissé la surprise totale, je n'ai pas lu de synopsis, je n'ai pas vu de trailer, je n'ai vu que quelques screens.
Et à la sortie il me sort un goût assez amer. Le film est assez anarchique. Il se veut drôle par moment mais est la plupart du temps inégal, instable, tout comme la mise en scène.
Le scénario en soi est plus que sympathique, mais le sujet n'est vraiment traité qu'à moitié car le monsieur a, à mon humble avis, céder à la facilité. En effet, du "gangsta-power number one" à outrance, des personnages pas du tout charismatique (Hugh Jackman en tête et pourtant j'apprécie tout de même l'acteur) voire insupportable (la "maman" ou encore le "gros vilain méchant bodybuildé qui fait pas peur", une introduction totalement inintéressante du fait que le sujet est bien mal amené tandis qu'Elysium démarrait sur les chapeaux de roue mais se dégradais légèrement ensuite et des dialogues parfois bien maladroits.
Pour autant, le film n'est pas à jeter, loin de là. On observe quelques moments de bravoures, notamment dans le dernier acte. Le final est certes expédié mais ouvre la voie à d'autres horizons et Blomkamp s'offre même le luxe de nous livre un gros clin d'oeil à District 9.
Le personnage de Chappie est attachant mais plutôt mal utilisé, un comble pour un sujet tel que celui-ci, qui le place évidemment au centre de l'intrigue.
Dommage, mais je ne peux me résoudre à descendre en flèche ce nouveau film d'un réa qui aspire à devenir un des futurs grands, si il décide enfin à se concentrer bien plus sur ses personnages principaux et surtout ses "méchants" et limiter le rap à profusion associé à des personnages laids et sans intérêt.