Chappie, c'est un film sympa sur un robot qui passe pas son temps à taper sur tout le monde, jusqu'à ce qu'il passe son temps à taper sur tout le monde.

Au début, c'est un peu banal, un pauvre petit ingénieur qui a inventé quelque chose super cool, qui vit dans un taudis parce que les brevets c'est bien connu, ça rapporte rien, qui a envie de pousser ses recherches pour révolutionner le monde de la robotique mais qui est brimé parce que ça sera sûrement pas assez lucratif pour la boîte dans laquelle il bosse.

À partir de ce speech de base, s'en suit une succession de scènes que tu as l'impression d'avoir déjà vu dans d'autres films. Ça commence par 'Iron Man' avec l'ingénieur en armement qui se fait enlever par des bandits pour construire une machine de guerre qui leur permettra de dominer le monde. Ça se poursuit avec 'Les Nouveaux Héros' parce que construire un robot doué de conscience, c'est bien, mais l'éduquer et l'adapter au monde, c'est mieux. Ça continue avec 'le Géant de Fer' sur l'amitié incomprise entre un robot et un misérable humain. Pour terminer en apothéose avec 'Avatar' qui résume le film dans son entièreté : finalement, c'était bien jusqu'à ce que ça se barre en steak, que tout explose et que ce soit la huitième guerre mondiale de Johannesburg. On en retire une morale pseudo humaniste à la 'I Robot' : "Les machines c'est pas bien du tout, c'est très mal, ça fait que faire n'importe quoi tout le temps, n'en construisez pas, attention les jeunes, rangez votre chambre et travaillez bien à l'école, continuez plutôt à faire du feu avec des silex".

Si vous avez déjà vu tous les films précités, c'est pas la peine d'aller voir Chappie. Si c'est jeudi soir, que vous habitez dans la banlieue de Poitiers, que vous vous ennuyez parce que Joséphine ange gardien c'est que le lundi soir et que c'est le seul film qui passe au cinéma près de chez vous, on vous excusera d'y aller, il y a quand même quelques moments où on se marre bien.

Mention spéciale à Hugh Jackman qui mérite plus que tout l'Oscar du meilleur figurant et pour qui ils ont sûrement du embaucher un scénariste et un parolier à temps complet tant ses répliques sont nombreuses, élaborées et diversifiées. Bonne soirée.
Clepot
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le 18 mars 2015

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Clément Capot

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