Je dois aimer d'une certaine manière me faire du mal puisque après avoir vu la formidable daube qu'était le second volet de Charlie's Angels, j'ai décidé de m'attaquer au premier opus. Je n'étais néanmoins pas totalement vierge de ce film puisque je me souviens en avoir vu une partie à une certaine époque (les vingt ou trente dernières minutes) et que je n'en avais pas gardé un souvenir admirable.
Ma mémoire ne me joue pour une fois pas des tours puisque dans son intégralité, Charlie's Angels est bien un mauvais film aux mains d'un mauvais cinéaste. A force de vouloir jouer en permanence sur un second degré, l'oeuvre en devient très vite lassante et abrutissante. Il n'y a vraiment pas d'autres mots.
A cela il faut rajouter une débauche d'effets spéciaux tous plus mauvais les uns que les autres ainsi qu'un cinéaste, McG, issu des clips musicaux, qui s'imagine justement encore réaliser un long clip musical d'une heure trente. Le résultat en devient là aussi rapidement imbuvable tant on a l'impression de ne pas suivre un film de cinéma avec un fil conducteur mais bien une succession de clips.
L'histoire est aussi intéressante qu'un cours qui serait donné par un professeur se comptant de lire son syllabus avec une voix monocorde et sans ton. Les combats sont ridicules et ne sont que des pastiches de Matrix.
Je regrette de voir Bill Murray au milieu de cette galère (même s'il relève quelque peu le niveau). Les trois jeunes femmes servent essentiellement pour leur plastique même si Drew Barrymore parvient à effacer plus facilement cet aspect. Cameron Diaz a l'air d'une adolescente attardée.
Dire que ce film a connu un énorme succès qui lui a valu la suite que l'on connait...