Le roi du pain d'épice

Si J.C. jouit d'une côte de popularité malgré un manque flagrant de talents utiles devant une caméra, c'est sûrement pour autre chose que sa souplesse ou ses gros biscottos. Je vais appeler ça le charme belge. Déjà parce que j'ai tendance à apprécier la plupart des wallons que je rencontre et que Jean Claude partage à la vie publique comme à l'écran ce petit grain de folie capable de masquer toutes ses déficiences évidentes. De ce fait, on apprécie tous Van Damme comme notre poto du quartier qui aurait la chance de jouer dans des films et qu'il ne faut pas louper ça. Pour moi, ce fut vrai (même si je n'en avait pas conscience) jusque ce film là. Avec John Woo, fini les baraques à frites mayo, bière, pralins, on prends la zone commerciale, on passe le Léon, à gauche et deuxième rond point à droite pour l'opération conjointe du McDo et du chinois à volonté "spéciale moule frite ketchup", disponible seulement au "drive"
Un peu plus tard, le chinois sera remplacé par une brasserie bavaroise et McDo s'y joindra pour tenter la même opération avec Universal Soldier. A jamais la frite serait dissociée de la moule, du moins qu'on croyait...
Ce sera par un énorme tour de force que JCVD reviendra une dizaine d'année plus tard pour reconquérir les fans de la première heure en perdant un sérieux qui n'a jamais tenu plus de deux secondes, alors pourquoi forcer?